Ligue 1 : Le derby pour Strasbourg !

Ligue 1 : Le derby pour Strasbourg !©Media365
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Arnaud DEMMERLE, Media365, publié le dimanche 14 février 2021 à 16h58

Après cinq matches sans victoire, le RC Strasbourg retrouve des couleurs. Les Alsaciens ont remporté dimanche le derby à Metz (2-1) grâce à un doublé d'Adrien Thomasson.

Un derby, c'est un peu comme une finale : il ne se joue pas, il se gagne. Le poing serré, l'œil malicieux, le truculent Thierry Laurey ne boude pas son plaisir au coup de sifflet final malgré une joie intérieur. Le Racing a mis fin à cinq rencontres sans victoire toutes compétitions confondues. Il stoppe surtout une disette longue de treize ans face au rival messin. Le club alsacien restait sur onze rencontres sans lever les bras face à son homologue mosellan (six matchs de Ligue 1, quatre matchs de Ligue 1 et un de Coupe de France). Autant dire une éternité pour les supporters strasbourgeois qui n'ont qu'un nom à à la bouche ce dimanche soir. 

Adrien Thomasson, bourreau des Grenats

Celui d'Adrien Thomasson, suspendu mercredi face à Montpellier en Coupe de France (0-2) après son coup de sang face à Lyon (3-0). L'ex-Nantais est le maître à jouer et la boussole de l'équipe de Thierry Laurey. Quand il est bon, elle est souvent performante. Ce derby en a été l'illustration. Auteur déjà d'un petit bijou sur l'égalisation au match aller (2-2), il a d'abord remis les pendules à l'heure avec sang-froid et talent sur un petit ballon dans l'axe de Jean-Eudes Aholou (1-1, 33e). Il a, ensuite, donné l'avantage de la tête en catapultant au premier poteau et dans la lucarne d'Alexandre Oukidja un centre de la droite de la recrue hivernale Frédéric Guilbert, très saignant dans son couloir.

Malheureux sur le but de Thomas Delaine, Eiji Kawashima a, en revanche, été impeccable face à ce même adversaire alors que le score était de parité (60eme). L'ancien gardien messin a joué un vilain tour à son ancien club. On ne peut pas en dire autant d'Habib Diallo, décevant et en panne de confiance depuis plusieurs rencontres. Son acolyte de l'attaque, Ludovic Ajorque, n'a pas non plus trouvé le chemin des filets, mais il a posé de gros problèmes à Kiki Kouyaté. Ce qui n'est pas rien. Le Racing confirme en tout cas ses meilleures dispositions à l'extérieur qu'à domicile (16 points pris contre 12 à la Meinau) et garde son avance de six points sur Nantes, le barragiste, vainqueur dans le même temps à Angers (1-3).

Delaine et les zombies de devant

Après un début d'année étourdissant (3 nuls et 3 victoires), le FC Metz rentre progressivement dans le rang avec une deuxième défaite de suite en Ligue 1 après celle de la semaine dernière à Saint-Etienne (1-0). Si la défense tient toujours la route autour de la charnière à trois têtes Kouyaté-Bronn-Boye, c'est bien l'attaque qui pêche actuellement. Titularisés devant, Vagner Dias et Pape Ndiaga Yade n'ont pas montré grand-chose. Même constat pour leurs remplaçants Aaron Leya-Iseka et Youssef Maziz, entrés à l'heure de jeu. Farid Boulaya est à l'image de son équipe, moins décisif et plus irrégulier.

C'est bien simple, le principal danger messin de cette rencontre a été Thomas Delaine, préféré à Matthieu Udol comme piston gauche. L'ex-Lensois a débloqué son compteur personnel en Ligue 1 du droit, son mauvais pied, sur un contre d'école (1-0, 17eme) et n'est pas passé loin du doublé (60eme). La rapide sortie du jeune Pape Matar Sarr (37eme), blessé, a clairement pesé dans la balance. Les partenaires d'Habib Maïga, pas forcément à son avantage, sont passés complètement à côté de leur seconde mi-temps et ont été logiquement punis par des Alsaciens plus déterminés. 

Les Messins n'avaient perdu qu'un seul de leurs 18 derniers matchs à domicile contre Strasbourg en Ligue 1 (13 victoires, 4 nuls) et ratent une nouvelle occasion de chiper la cinquième place à Rennes, dominé par l'AS Saint-Etienne (0-2). Mais l'équipe de Frédéric Antonetti n'était-elle pas en surrégime en janvier ? Cette dernière semaine peut le laisser penser.

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