Rédaction Media365, publié le dimanche 07 février 2021 à 22h54
Même sans Neymar, le PSG a rapidement plié le 100eme Classique de l'histoire (0-2). Ce dimanche à Marseille, Kylian Mbappé et Mauro Icardi ont rapidement trouvé la faille pour offrir une victoire importante aux Parisiens.
C'est dans une atmosphère assez pesante que Marseille et Paris se retrouvaient pour ce 100e Classique de l'histoire. Avec cette affiche, il n'est pas question que de sport - les derniers rendez-vous disputés sous haute tension l'avaient attesté. C'est ce qui fait le sel de ce match. Mais l'enjeu sportif du soir, pour l'un comme pour l'autre, était de nature à accentuer les crispations, parce que le champion en titre a un statut à tenir et une cadence à suivre, quand son ancien dauphin est en chute libre depuis plusieurs mois.
Toujours prompt à rappeler la nature de l'affiche, Pochettino avait concocté un onze inédit oscillant entre le 4-3-3 et le 4-2-3-1 selon la position - toujours libre - de Marco Verratti. En petite forme, Neymar était sur le banc. Les retours de Verratti au milieu et Marquinhos derrière permettaient surtout à Paris de retrouver de l'épaisseur. En face, Marseille présentait un onze articulé en 4-3-3 avec la titularisation étonnante de Valère Germain, seul dans l'axe pour aller au charbon.
Mbappé et Icardi frappent encore dans un Classico
Dans les rangs marseillais, une problématique ne change jamais dans ce match : faut-il tenter de conquérir le ballon ou le laisser en garant le bus devant la surface ? C'est une vraie question. Car c'est en ayant le ballon, et en pêchant dans son utilisation, que Marseille a été le plus en danger dans ce match. Sur un corner mal botté dans les premières minutes, les Parisiens ont déclenché depuis leur propre surface une merveille de contre sur lequel Angel Di Maria a mis Kylian Mbappé sur orbite, avant la conclusion clinique du champion du monde (0-1, 9e).
Kylian Mbappé, justement, a peut-être montré que sa période délicate était derrière lui. Incisif, juste, clairvoyant, le champion du monde a rendu une copie très satisfaisante, car dénuée de gestes superflus, en plus d'inscrire son 16e but de la saison. Une nouvelle manière de démontrer, aussi, que le Classique est bien une affiche taillée pour lui. Une affiche que son compère d'attaque Mauro Icardi affectionne particulièrement lui aussi. Double buteur dès sa première saison, puis lors du Trophée des Champions, l'avant-centre argentin a remis le couvert dans ce Vélodrome vide. C'est lui qui a mis Paris à l'abri d'une tête renversée peu orthodoxe qui a lobé Steve Mandanda (0-2, 24e).
En laissant le ballon, Paris a réussi son coup
En définitive, Paris gérait bien son affaire, à défaut d'être dans ses standards de possession habituels. Tout en laissant une impression visuelle globalement positive, les Marseillais, bien qu'entreprenants et courageux, ont été rattrapés par leurs limites. Ils ont même bénéficié d'un zeste de chance en voyant le missile de Paredes heurter le poteau de Mandanda à la demi-heure de jeu (32e). Ils auraient pu néanmoins avoir un soupçon de réussite sur une missile de Pape Gueye en milieu de première période (23e).
Cette configuration n'a pas changé au retour des vestiaires. L'OM n'avait guère d'autre option que de jeter toutes ses forces dans la bataille, sans calcul. C'est dans cet esprit que Boubacar Kamara ou encore Florian Thauvin ont tenté de secouer le cocotier, le jeune minot déclenchant une frappe vicieuse sur laquelle Sergio Rico s'est fait une frayeur (50e). Mais Paris a aussi continué à piquer, faisant passer des frissons à chaque attaque rapide, parfois dans l'axe, souvent sur les côtés. Sur un centre venu de la gauche, Icardi, intenable, aurait dû obtenir un penalty après avoir été plaqué au sol.
Dans une situation confortable au moment d'aborder la dernière demi-heure, Pochettino a lancé Neymar dans le bain. Le match dans le match entre l'artiste et le rugueux Alvaro Gonzalez a alors débuté en quelques secondes, le Brésilien déposant l'Espagnol avant de se faire accrocher dans la surface, sans que M. Bastien ne mette son sifflet à la bouche, encore une fois (67e). Malgré quelques situations chaudes, à l'image de ce nouveau déboulé d'un Mbappé altruiste (78e), le score n'a plus évolué. Marseille a même terminé en infériorité numérique après l'expulsion de Payet (90e).
Paris répond donc à Lyon, Lille et même Monaco pour reprendre ses distances avec le club de la Principauté et s'accrocher au trio de tête. Bloqué à la neuvième place, l'OM reste à l'arrêt.