L1 (J12) : Brest, solide et séduisant à Metz

L1 (J12) : Brest, solide et séduisant à Metz©Media365
A lire aussi

Rédaction Media365, publié le dimanche 29 novembre 2020 à 16h52

Jamais deux sans trois pour le Stade Brestois. Après sa démonstration de la semaine passée contre Saint-Etienne (4-1), le club du Finistère est allé s'imposer avec la manière à Saint-Symphorien face à une décevante équipe messine grâce à un doublé d'Irvin Cardona (0-2).

Le Stade Brestois est bien l'un des poils à gratter de cette Ligue 1 2020-2021 si particulière. L'équipe d'Olivier Dall'Oglio a gommé depuis quelques semaines ses carences défensives et continue à proposer un jeu audacieux, séduisant et porté vers l'avant avec son quatuor offensif (Faivre, Honorat, Mounié et Cardona), à qui l'ancien coach de Dijon a donné carte blanche. Les Finistériens remportent un deuxième match en déplacement depuis le début de la saison après celui à Dijon mi-septembre (0-3) et enchaînent, surtout, un troisième succès qui leur permet de grimper dans la première partie de tableau (10emes).

Cardona voit double

Secoués en début de match, les partenaires de Paul Lasne se sont montrés hyper réalistes et ont trouvé la faille sur leur première occasion. Irvin Cardona a profité du marquage inexistant d'Opa N'Guette pour placer une tête gagnante au premier poteau sur un corner de Roman Faivre (0-1, 12eme). L'ex-attaquant de Monaco a été omniprésent et dans tous les bons coups. Si sa reprise a été trop enlevée sur un service en retrait de Franck Honorat (23eme), il a été, en revanche, impeccable sur un autre caviar de l'ancien Stéphanois, piquant parfaitement son ballon au-dessus d'Alexandre Oukidja (0-2, 64eme). Brest peut également remercier son ange-gardien Gaëtan Larsonneur, imbattable à Saint-Symphorien. Il a écœuré les attaquants messins, écartant le danger, dans son style spectaculaire, face à Opa N'Guette (41eme), Victorien Angban (43eme) et Farid Boulaya (82eme). Le capitaine Jean-Kévin Duverne a été précieux dans le domaine aérien et dans le combat alors que Romain Perraud n'est pas passé loin d'un nouveau but sur une frappe croisée (60eme). Dans l'entrejeu, Paul Lasne et Haris Belkebla ont fait un chantier monstre et colmaté les quelques brèches. Bref, une copie presque parfaite pour des Brestois qui tenteront de faire la passe de quatre la semaine prochaine à Bordeaux (6 décembre, 15h). Un deuxième déplacement de suite pour eux, qui ont désormais également la recette à l'extérieur.

Fin de série pour les Messins

Le FC Metz enchaînera de son côté un second match à Saint-Symphorien face à l'armada lyonnaise de Memphis Depay (6 décembre, 15h). Pas forcément l'adversaire idoine pour se relancer. La formation de Frédéric Antonetti restait pourtant sur huit matchs sans défaite en Ligue 1 (4 victoires et 4 nuls), mais restait sur deux prestations ternes contre Dijon (1-1) et à Nantes (1-1). A chaque fois, elle avait réussi à remonter l'ouverture du score. Pas cette fois-ci. Les blessures et absences de Vincent Pajot et Habib Maïga, respectivement son baromètre et son joueur aux trois poumons, ont été préjudiciables dans le milieu de terrain. Mamadou Fofana a été fantomatique dans son rôle de sentinelle et le prochain retour de Kévin N'Doram, out depuis le début de la saison, va rabattre les cartes. Précieux et irréprochable depuis de nombreux mois, Alexandre Oukidja n'est pas exempt de tout reproche sur le premier but d'Irvin Cardona, son positionnement étant suspect. Fabien Centonze est, lui, pris dans son dos par Franck Honorat sur le second. La charnière centrale, composée de Dylan Bronn et John Boye, n'a pas dégagé la sérénité habituelle. Et sur le plan offensif, les ailiers Lamine Gueye et Vagner Dias ont été trop brouillons, l'ex-Nancéien est encore en manque de rythme. Mais c'est relativement logique après dix mois de disette.

Malgré quelques situations intéressantes et une bien meilleure prestation que face à Dijon dans son rôle de buteur axial, Opa N'Guette n'a été que trop peu dangereux. Le club de Bernard Serin est actuellement trop dépendant des éclairs de Farid Boulaya, seul Messin à surnager en attaque. C'est trop peu pour des Grenats qui reculent dans la seconde partie de tableau (12emes). Et le calendrier n'incite pas à l'optimisme avec après Lyon, deux déplacements compliqués à Montpellier (16 décembre, à 19h) et à Strasbourg (13 décembre, à 15h) pour un derby encore un peu plus sulfureux que d'ordinaire après le transfert cet automne d'Habib Diallo.

Vos réactions doivent respecter nos CGU.