Emmanuel LANGELLIER, Media365 : publié le mardi 20 avril 2021 à 16h27
Noël Le Graët, le président de la Fédération française de football, vient de donner son sentiment sur la Super Ligue. Il est sans concession.
Président de la Fédération française de football depuis 2011, Noël Le Graët a été réélu en mars pour un nouveau mandat dans un fauteuil. Avec 73% des voix, l'ancien patron de la LFP et de Guingamp est reparti pour un bail jusqu'en 2024. En attendant, le boss de la FFF est évidemment, comme tous les acteurs du ballon rond, plongé en pleine tempête depuis dimanche et l'annonce du projet de la Super Ligue.
« Le président de l'UEFA (Aleksander Ceferin) et de la FIFA (Gianni Infantino) sont sur la même longueur d'ondes »
Son avis était attendu. Et l'un des plus hommes les plus importants du football français vient de le délivrer. Alors qu'aucun club français ne fait partie pour le moment de cette Super Ligue tant décriée, Le Graët a sans surprise fustigé la compétition qui se lancerait avec jusque-là douze grands clubs européens identifiés (Arsenal, Chelsea, Manchester City, Manchester United, Liverpool, Tottenham, Atlético Madrid, FC Barcelone, Real Madrid, AC Milan, Inter Milan, Juventus Turin). « C'est proprement scandaleux », a lâché le président de la FFF, joint par L'Equipe.
Le Graët : « Cela ne peut pas rester impuni s'ils persistent sur cette voie qui ne me paraît pas réaliste »
Présent au congrès de l'UEFA à Montreux, Le Graët conserve cependant des motifs d'espérance. « Le président de l'UEFA (Aleksander Ceferin) et de la FIFA (Gianni Infantino) sont sur la même longueur d'ondes. Ils ont eu ce matin un discours très proche l'un de l'autre pour condamner ce projet », a-t-il dit, se voulant aussi particulièrement ferme sur l'éventuelle future épreuve et ses participants. « Cela ne peut pas rester impuni s'ils persistent sur cette voie qui ne me paraît pas réaliste. Ils seront sûrement sanctionnés, même si dans un premier temps, il faut se donner encore une chance de paix. » Le big boss de la FFF s'est enfin dit « un peu fier que Nasser al-Khelaïfi (président du PSG) et Jean-Michel Aulas (OL) n'aient pas participé à cette affaire et soient restés en dehors de cette décision contraire à la morale. Il faut trouver une formule pour que ça n'aille pas au bout. »