Juba Touabi, Media365, publié le mercredi 05 mars 2025 à 21h45
L'attribution de la concession du Stade de France à GL Events, initialement prévue pour le mois d'août, prend du retard en raison de tensions persistantes entre les différentes parties prenantes.
Ce dossier sensible, qui suscite de nombreux débats et résistances, met en lumière les intérêts divergents des acteurs impliqués. La Fédération française de football (FFF) s'oppose pour l'instant à cette transition, arguant que l'offre financière proposée par GL Events est insuffisante pour garantir une gestion optimale du Stade de France. Elle refuse donc de valider l'accord, ce qui bloque le processus.
Par ailleurs, la situation est complexifiée par un recours judiciaire initié par l'actuel gestionnaire, le consortium Vinci-Bouygues. Après le rejet d'un premier recours par le tribunal administratif, Vinci-Bouygues a décidé de porter l'affaire devant le Conseil d'État, contestant la régularité de la procédure d'attribution de la concession à GL Events. Cette bataille juridique pourrait ainsi prolonger l'incertitude entourant l'avenir du stade emblématique.
Marie Barsacq veut débloquer la situation
Contrairement à la FFF, la Fédération française de rugby (FFR) a, quant à elle, donné son approbation à cette concession. En échange, elle a obtenu un soutien financier de l'État destiné à redresser sa situation économique et à assainir sa dette. Cette approbation ne suffit pas à débloquer totalement la situation, tant que la FFF maintient son refus catégorique. Face à cette impasse, la ministre des Sports, Marie Barsacq, s'emploie activement à trouver une issue favorable à ce dossier brûlant. Elle tente notamment de convaincre la FFF d'accepter l'offre formulée par GL Events, afin d'éviter un enlisement du processus et un éventuel retour à la case départ.
Parallèlement, plusieurs élus parisiens expriment leurs interrogations quant à la position de la mairie de Paris, qui, pour l'instant, reste relativement floue sur le sujet. Cette absence de position claire ajoute une part d'incertitude supplémentaire quant à l'avenir du stade. Si aucun accord ne parvient à être trouvé rapidement entre les différentes parties concernées, la procédure de concession pourrait être purement et simplement annulée. Un tel scénario, redouté par les autorités publiques, plongerait le dossier dans une nouvelle phase d'incertitude, obligeant l'État à relancer un appel d'offres ou à envisager une autre solution pour la gestion du Stade de France.