Que deviens-tu, Jacques Santini ?

Thomas Siniecki, Media365 : publié le jeudi 12 mai 2022 à 14h00

Les cheveux naturellement bien plus blancs qu'il y a une vingtaine d'années, lorsqu'il était au sommet de son art sur les bancs de Lyon puis de l'équipe de France, Jacques Santini a fait une sympathique réapparition mardi au Groupama Stadium.

Vu sur le banc de l'équipe des légendes de l'OL, mardi soir au Groupama Stadium pour le match des héros face à une équipe de l'UNICEF (une opération de charité en faveur de l'Ukraine, qui a permis de récolter plus de 480 000 euros), Jacques Santini a fêté il y a deux semaines ses 70 ans. Premier entraîneur champion de France avec l'OL, en 2002 au terme du fameux mano a mano avec Lens conclu par une véritable finale remportée à Gerland (3-1), il avait enchaîné avec un passage de deux ans à la tête de l'équipe de France. Remportant tous ses matchs en éliminatoires de l'Euro, il avait été éliminé en quarts de finale par la Grèce (0-1) après avoir déjà signé un futur contrat avec Tottenham. Un flop, resté essentiellement dans les mémoires pour sa maîtrise particulièrement balbutiante de la langue anglaise à son arrivée face à la presse... "Tout s'est mal ficelé."

"Des gens comme nous, avec beaucoup d'expérience, pourraient apporter"

Sonny Anderson, seul buteur de la rencontre de gala, a assuré (pour Olympique-et-lyonnais.com) que son coach tenait encore un discours d'avant-match axé sur la victoire. On ne se refait pas... Jacques Santini, retiré dans le Beaujolais, coule des jours paisibles, comme il l'expliquait en début de saison à Ouest-France : "Si c'est l'été, je profite de la Méditerranée, comme j'ai un pied-à-terre sur Le Grau-du-Roi. Je m'occupe aussi de mes petits-enfants, je les garde et les emmène au foot le week-end. Et après, j'ai un groupe de copains avec qui je joue régulièrement au golf et aux cartes. Je m'occupe aussi de la maison, parce que j'ai du terrain. Le travail habituel d'un retraité, quoi."


Retiré également du consulting ou des médias depuis quelques années, Jacques Santini "essaie de garder le lien" avec les anciens de 1976, des copains comme Christian Synaeghel ou Bernard Lacombe, qu'il a aussi pu retrouver mardi soir à Lyon. Mais il regrette surtout les disparitions récentes de Robert Herbin ou Gérard Farison... "A nos âges, on a des nouvelles comme celles-là." Loin d'être réfractaire à l'idée de replonger, il ne se fait pas d'illusion, lui qui a effectué sa dernière pige au Paris FC en 2013 pour assister les dirigeants : "Le problème, c'est que beaucoup de clubs font des choix médiatiques. Ils oublient que le football est prioritaire pour qu'un club puisse avancer (...) Je pense que des gens comme nous, avec beaucoup d'expérience, pourraient apporter beaucoup de choses. Mais les présidents n'en veulent pas, ils préfèrent se confier aux agents de joueurs."

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