Que deviens-tu, Guy Roux ?

A lire aussi

Thomas Siniecki, Media365 : publié le dimanche 07 août 2022 à 08h55

Auxerre retrouve la Ligue 1 dimanche à Lille, après l'avoir quittée en 2012. Guy Roux n'était alors déjà plus l'entraîneur de l'AJA depuis sept ans, mais sa trace demeure plus que jamais indélébile au sein du club bourguignon.

Alors que l'AJ Auxerre effectue son retour en Ligue 1 après dix ans d'absence, un hommage à Guy Roux reste bien sûr inévitable. Le gourou au bonnet, qui a porté son petit club de l'AJA jusqu'au doublé championnat - Coupe en 1996, puis en quarts de finale de Ligue des champions l'année suivante (tout en faisant éclore, au début des années 2000, la génération des Djibril Cissé, Philippe Mexès, Jean-Alain Boumsong et Olivier Kapo), n'apparaît plus en tant que consultant sur la chaîne L'Equipe, mais il continue de tenir une chronique hebdomadaire pour nos confrères de L'Yonne républicaine et reste historiquement attaché à Europe 1. Surtout, ce qu'il ne cessera jamais de faire, c'est de rendre régulièrement visite aux joueurs auxerrois à l'entraînement.

"Je ne suis pas allé à Saint-Etienne, j'ai regardé le match chez moi avec mes pilules"

"Il vient de temps en temps, il a toujours sa petite veste vintage, révélait ainsi l'attaquant Gaëtan Charbonnier jeudi soir (pour L'Equipe). Et le bonnet en hiver, je pense !" Agé de 83 ans, Guy Roux a bien mérité de couler de paisibles vieux jours, mais il ne peut s'empêcher de garder un lien avec le football, sa vie. Il était présent dès la reprise à la fin du mois de juin, effectivement avec la veste de l'époque et son fameux sponsor de la plus célèbre des consoles de jeu. Il a également publié un dernier livre, Confidences, il y a un peu plus d'un an (en mai 2021).


Ses activités doivent être aussi limitées que possible, car son coeur a souffert (opéré deux fois, en 2001 et 2015), comme il le rappelait à Public Sénat au moment de commenter la remontée de l'AJA : "Je ne suis pas allé au match de barrage à Saint-Etienne, je n'ai pas droit à des émotions extraordinaires. Je l'ai regardé chez moi, tout seul, avec mes pilules. Après trois kilomètres de marche, j'avais peur que la prolongation m'excite trop et que ça me mette en danger, mais ça ne m'a rien fait." Les tirs au but, victorieux, non plus. Nul doute qu'on parviendra tout de même à apercevoir le mythe cette saison dans les travées de l'Abbé-Deschamps. On l'espère, surtout, de tout notre coeur.

Vos réactions doivent respecter nos CGU.