Que deviens-tu, Eric Gerets ?

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Thomas Siniecki, Media365 : publié le jeudi 03 mars 2022 à 14h46

Eric Gerets, c'est l'entraîneur qui restera à jamais associé à la victoire de Marseille à Liverpool, en octobre 2007 (0-1), lançant le buteur Mathieu Valbuena. C'était son premier match sur le banc de l'OM. Son empreinte est indélébile.

Comme Marcelo Bielsa quelques années plus tard, Eric Gerets est resté un entraîneur à part dans le coeur des supporters de l'OM, où il a officié de 2007 à 2009. Et il le leur rend. "J'étais comme un poisson dans l'eau, je n'ai jamais été aussi heureux qu'à Marseille", confiait-il ainsi au mois de septembre dans une longue interview accordée à Ouest-France. "Une fois que tu as travaillé à Marseille, cette ville et cette équipe restent dans ton cœur et ta tête pour le reste de ta vie. Il n'y a rien à faire."

"Diouf avait quelque chose de magique"

L'ancien technicien belge, âgé de 67 ans, avait aussi été un défenseur de grand talent : trois Coupes du monde de 1982 à 1990, un titre de champion d'Europe avec le PSV Eindhoven en 1988. Désormais, il passe ses journées dans sa ferme flandrienne de Boorsem (à environ une heure de Bruxelles), initialement un tas de ruines acheté au début des années 90. Eric Gerets reste profondément marqué, physiquement, par une hémorragie cérébrale subie en 2012 lorsqu'il officiait sur le banc de Lekhwiya, au Qatar : "J'ai l'impression que ça empire. Le plus dur, c'est le corps qui ne suit plus. Je peine à rester en équilibre et je tombe plusieurs fois par jour. Quand je me casse la figure une dixième fois dans la journée, je me demande ce que je fous là. Mais je vis encore !"


Définitivement retiré en 2015, après une ultime expérience à Al Jazira (Emirats arabes unis), il parle lentement. Mais toujours avec autant de passion de l'art, du cinéma, de son chien George parti en 2019, de la pêche, des "bonnes bouffes". Et de Pape Diouf : "Il m'a donné carte blanche. Aucun président ne fait ça. Dès le début, c'est devenu un ami. Il avait quelque chose de magique. Quand il parlait, tu te taisais et tu écoutais. Il avait une aura. On était restés en contact, on se voyait souvent..." L'ancien président olympien avait été une des premières victimes du Covid, en mars 2020. Il avait 67 ans.

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