Thomas Siniecki, Media365 : publié le lundi 31 mars 2025 à 16h02
Le président du Paris Saint-Germain a connu Bernard Caïazzo pendant treize années. Ce dernier donne sa version.
Bernard Caïazzo a été interviewé par France 2 pour l'émission Complément d'enquête qui, la semaine dernière, s'est attaquée au dossier Nasser al-Khelaifi. Pourtant, son témoignage n'a pas été retenu. L'ancien président de l'AS Saint-Etienne ne comprend pas, ainsi qu'il l'a signifié à nos confrères de Footmercato.net : "Au départ, en novembre, je ne voulais pas faire cette interview. J'ai perdu du temps, car ils ont utilisé mon nom il y a deux semaines pour faire la promotion de l'émission. Moi, j'avais donné une interview franche sur ce que je pensais de lui, et puis on m'annonce deux jours avant que mon passage ne sera pas gardé. C'est un manque de respect, c'est incorrect et je leur ai dit."
Caïazzo : "Il a sauvé la situation plusieurs fois (...) C'est lui qui reçoit le mieux de tous les clubs"
Pour celui qui a été patron des Verts durant 20 ans (de 2004 à 2024, dont les 18 dernières années en binôme avec Roland Romeyer), il s'agissait surtout d'une émission à charge, rien de plus, car Caïazzo s'est montré plutôt positif au sujet de son ancien collègue qatarien du Paris Saint-Germain. Ce qui, on l'a compris, n'était pas franchement l'angle de l'enquête : "Il a sauvé la situation plusieurs fois avec beIN SPORTS, et il ne peut pas faire ce qu'il veut en jouant sur l'argent du Qatar, précise l'ex-dirigeant de l'ASSE. Les gens pensent qu'il peut sortir 600 millions comme ça, pour rendre service. C'est impossible." Caïazzo exprime aussi ses doutes au sujet de l'armée numérique censée nuire aux joueurs, invoquant le nombre de fans dans le monde entier qui font irrémédiablement contrepoids, selon lui.
Il assure enfin que l'énervement d'Al-Khelaifi, vu dans la fameuse réunion en visioconférence avec les autres présidents de Ligue 1 au sujet des droits TV, "n'est pas son caractère" et que tout le monde était légitimement tendu par le contexte : "Tous les gens qui vont au Carré VIP te diront que c'est le plus délicieux des présidents (...) Celui qui reçoit le mieux de tous les clubs, c'est Nasser et tout le monde le dira. Mais il est comme tout le monde, il a ses défauts. Il a des certitudes, je lui ai dit. Quand tu as des convictions d'accord, mais les certitudes, c'est autre chose." Son défaut serait d'être trop compétiteur, un trait exacerbé par les moyens et surtout la pression exercée directement par le Qatar sur sa mission et donc sa propre personne.