Thomas Siniecki, Media365 : publié le mercredi 21 décembre 2022 à 23h43
L'écart est grand entre le réquisitoire et le verdict, dans le procès des quatre fans du Paris Saint-Germain qui avaient volé une bâche à Rennes il y a plus d'un an. La violence n'a pas été retenue, ce qui atténue lourdement les peines.
De huit mois à un an de prison avaient été requis contre quatre supporters du Paris Saint-Germain, accusés d'avoir volé la bâche d'un ultra rennais après un match de championnat de l'équipe bretonne contre Clermont en septembre 2021. Le verdict est finalement très éloigné, puisque trois d'entre eux s'en sortent avec une simple amende de 600 euros (dont deux doivent débourser quatre euros quotidiens pendant 150 jours) et le quatrième avec la même punition mais assortie d'un sursis. L'avocat de la défense, relayé par Ouest-France, se montre logiquement satisfait : "Le tribunal a écarté toute idée de violence et ramené cette affaire à sa juste mesure, loin des réquisitions totalement disproportionnées, en écartant l'idée d'une exemplarité de la sanction."
"Une blague qui a mal tourné"
C'est bien cette notion de vol avec violence qui avait poussé le parquet à fournir un réquisitoire aussi brutal. "On n'attend pas quatre heures dans une voiture, on ne fait pas 7h35 de route par hasard", expliquait alors le ministère public qui y voyait donc "un vol préparé avec violence, pas un vol d'opportunité". Il y a trois semaines, lors du procès, un des accusés niait (propos retranscrits par l'AFP) : "Il a paniqué en nous voyant, son coffre était ouvert et j'ai pris les sacs. C'est une blague qui a mal tourné." La victime n'a jamais porté plainte et n'était pas présente à l'audience, ce qui rendait cette affaire d'autant plus particulière. Les accusés auraient pourtant fait usage de lacrymogènes et de matraques, avant d'être interpellés en février 2022. Ils étaient soupçonnés d'appartenir au groupe Karsud, qui n'est plus présent en tribune depuis plusieurs années.