Paul Rouget, Media365 : publié le jeudi 27 avril 2023 à 11h00
Si, pour Anne Hidalgo, le PSG, qui doit faire une demande de rachat du Stade de France, ne quittera pas le Parc des Princes, la maire de Paris estime "ridicule" l'offre formulée par les dirigeants qataris pour l'enceinte de la Porte de Saint-Cloud.
Le PSG va-t-il quitter le Parc des Princes ? Alors que le club de la capitale souhaite racheter l'enceinte de la Porte de Saint-Cloud pour l'agrandir et la moderniser, ce à quoi s'oppose depuis de longues semaines la mairie, il doit déposer ce jeudi un dossier pour le rachat du Stade de France. Un coup de bluff, selon la maire de Paris. "Je pense qu'ils ne partiront pas, a déclaré Anne Hidalgo dans un entretien accordé à RFI. D'abord parce que les mêmes règles de l'état de droit s'appliquent aussi à l'Etat. C'est très compliqué de céder un stade, même si le président de la République a ouvert cette possibilité. Que le processus dans lequel s'est engagé le club pour acquérir le Stade de France aille à son terme... Je pense qu'on n'est pas au bout du terme. Il y a peut-être un peu de bluff ou de l'incompréhension de ce que sont nos règles démocratiques."
Une vente du Parc aux dirigeants qataris semble pourtant aujourd'hui exclue, à en croire l'édile... "Ma position est-elle irrévocable ? Oui, parce que vous savez, on avait ouvert la porte à la possibilité de vendre le stade à notre club. C'est vrai que dans le modèle économique des grands clubs, ils sont presque tous propriétaires et cet argument, on l'a bien sûr regardé. La deuxième chose c'est que pour vendre, il fallait d'abord qu'il y ait respect des règles parce que ça appartient aux Parisiens, ça ne m'appartient pas personnellement. On est dans un pays où l'état de droit fonctionne, il y a des procédures. Il y a des prix qui doivent être fixés et doivent correspondre au bien. Quand, à l'issue de tout un processus durant lequel on a discuté et essayé d'évaluer ce que pouvait être le prix du Parc des Princes, le club a proposé 38 millions d'euros... Je pense que le mot « ridicule » est celui qui convient", a-t-elle lâché, ce qui ne risque pas d'arranger les relations entre les deux parties. Et la suite non plus... "On s'est dit qu'il n'y avait plus de chemin possible, arrêtons de discuter pour ne pas arriver à un accord", poursuit ainsi l'élue socialiste. Le point de non-retour est-il atteint ?