Paul Rouget, Media365 : publié le samedi 16 décembre 2023 à 09h48
Jugé pour harcèlement et discrimination à Nice, Christophe Galtier a chargé Julien Fournier, l'ancien directeur du football d'Ineos à l'origine de cette affaire.
Douze mois de prison avec sursis ainsi que 45 000 euros d'amende ont été requis vendredi par le parquet du tribunal correctionnel de Nice contre Christophe Galtier, jugé pour harcèlement et discrimination, principalement contre des joueurs musulmans, lorsqu'il était entraîneur des Aiglons en 2021-2022. Aujourd'hui à la tête du club qatari Al-Duhail après une seule saison sur le banc du PSG, le technicien de 57 ans s'est longuement défendu à la barre, s'en prenant principalement à Julien Fournier, l'ancien directeur du football d'Ineos, à l'origine de cette affaire par un mail envoyé à sa direction, où il assurait que Galtier aurait déclaré qu'il ne pouvait pas y "avoir autant de noirs et de musulmans dans l'équipe" et qu'il fallait "limiter au maximum le nombre de joueurs musulmans." Ce que l'intéressé a encore nié.
"J'aurais aimé qu'il soit dans cette salle"
"J'aurais aimé que Monsieur Fournier soit présent aujourd'hui ! Au lieu de rester à Aix ou je ne sais pas où, j'aurais aimé qu'il soit dans cette salle", a déploré Galtier. Pour l'un de ses avocats, Sébastien Schapira, Fournier "déteste Galtier, il est là pour le tuer." Le président niçois Jean-Pierre Rivère, qui était pourtant contre la venue de Galtier, avait lui expliqué aux enquêteurs que Fournier voulait "tuer professionnellement" l'entraîneur. "Ce qui me dérange, c'est que quand Julien Fournier a compris qu'il allait perdre son poste, il a décidé de tuer professionnellement Christophe Galtier", a-t-il assuré. Des tensions que n'a pas niées Fournier lors de son audition. "Tout le monde le savait, la tension existait entre Christophe et moi. J'ai compris après une discussion avec Dave Brailsford le 21 mai que j'allais quitter le club. Je lui ai dit qu'il fallait ce qu'il sache ce qui s'était passé", avait-il déclaré, avant de rédiger son fameux mail. "J'ai de la considération pour lui, c'est un bon entraîneur mais humainement non, confiait-il également. Au moment de son arrivée, nos relations sont très bonnes. Mais rapidement, j'ai eu des signes avant-coureurs sur sa façon de penser." Le tribunal correctionnel de Nice rendra sa décision le 21 décembre prochain.