OM - Eyraud : "Une horde sauvage"

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Rédaction Media365, publié le samedi 30 janvier 2021 à 21h15

L'OM a fermement condamné la violente intrusion de supporters marseillais au centre d'entraînement du club, qui a entraîné le report du match contre Rennes. "Un drame aurait pu se produire", selon le président Eyraud.

 

C'est peu dire que les évènements qui se sont déroulés ce samedi après-midi du côté du centre d'entraînement de l'Olympique de Marseille ont laissé des traces. Au propre, mais peut-être surtout au figuré. Car au-delà des dégradations et des dégâts matériels causés par les quelques centaines d'individus (dont une cinquantaine a réellement pénétré dans la Commanderie) venus dire, à leur manière, leur mécontentement quant aux résultats de leur équipe, c'est tout un club qui est sonné. Le communiqué publié par l'OM, quelques heures après les incidents, revient sur l'assaut dont la maison phocéenne a été la cible.

"L'Olympique de Marseille condamne avec force l'inacceptable attaque dont le club a été la victime (...), entame le communiqué. Quelques centaines d'individus issus de groupes de supporters Ultras se sont introduits de force et avec violence sur le site du centre d'entrainement de la Commanderie. (...) Un déchaînement de violence injustifiable a mis en danger la vie des personnes présentes sur place (joueurs, staff, forces de l'ordre, agents de sécurités, salariés). Des vols ont été perpétrés et des véhicules ont été endommagés. »

"La plus grande sévérité pour les fauteurs de trouble"

Liste est ensuite faite de tous les méfaits commis par les intrus, avant que la parole ne soit donnée à différents acteurs du club, à commencer son président, Jacques-Henri Eyraud : "Trois cents salariés sont ce soir en état de choc (...). Ce qui s'est passé cet après-midi appelle la plus grande sévérité pour ces fauteurs de trouble qui se prétendent supporters mais détruisent des installations et menacent les salariés et les joueurs. »

"Un drame aurait pu se produire"

Deux joueurs disent également leur sentiment face à ces évènements qu'ils ont vécus au plus près, bien malgré eux. Steve Mandanda a indiqué qu'en treize ans de présence au club, il avait tout vu, mais que "les évènements d'aujourd'hui (l)'attristent et sont inacceptables » et qu'« une crise sportive ne peut en aucun cas justifier un tel déferlement de violence ». Enfin, pour Alvaro Gonzalez "ce que nous avons vécu aujourd'hui ne doit plus jamais se reproduire".



Interrogé ensuite dans le Canal Football Club, le président Eyraud a confié que l'heure était encore à "la sidération pour nous tous, pour les salariés du club, le staff technique, les joueurs,... On ne s'attendait vraiment pas à voir cette horde sauvage arriver et tout détruire. Je pense qu'on a évité le pire. J'ai vu toutes les images de vidéosurveillance et je peux vous dire que ce que j'ai vu fait peur, très peur. Un drame aurait pu se produire cet après-midi à la Commanderie." Il n'a en revanche pas confirmé qu'Alvaro avait été touché par un projectile.

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