Juba Touabi, Media365, publié le dimanche 09 mars 2025 à 20h54
L'OGC Nice a officiellement contesté la présence de Thiago Almada sur la feuille de match avant son affrontement contre l'Olympique Lyonnais, ce mercredi soir, une décision qui s'inscrit dans un climat déjà tendu autour du transfert du milieu de terrain argentin.
Cette démarche n'est pas un cas isolé. Elle s'inscrit dans une vague plus large de contestations initiées par plusieurs clubs de Ligue 1, qui remettent en question la légalité de l'arrivée d'Almada dans le championnat français. En effet, son prêt gratuit en provenance de Botafogo, club appartenant à la même galaxie que l'OL sous l'égide de John Textor, suscite de nombreuses interrogations. Avant Nice, des clubs comme Toulouse, Reims, le Paris Saint-Germain et Brest avaient déjà exprimé des réserves quant à cette transaction, estimant qu'elle pourrait contourner certaines règles financières et fausser l'équité sportive. Selon certaines sources, le Stade de Reims aurait même élaboré un guide détaillant la procédure à suivre pour déposer une réserve, preuve que ces stratégies administratives prennent une importance grandissante dans le paysage footballistique hexagonal.
Rivère s'explique sur la réserve de Nice
Malgré ces plaintes répétées, la Ligue de Football Professionnel (LFP) et la Direction nationale du contrôle de gestion (DNCG) ont validé le transfert du joueur, arguant qu'il respectait les réglementations en vigueur. Ainsi, d'un point de vue strictement juridique, ces recours semblent voués à l'échec, car ils ne disposent pas d'un fondement suffisant pour remettre en cause la présence d'Almada sur le terrain. Du côté de l'OL, ces contestations sont perçues comme une tentative de déstabilisation orchestrée par certains clubs concurrents. Pour plusieurs observateurs, elles s'inscrivent dans une guerre d'influence plus large, où les tensions entre l'OL et Vincent Labrune, président de la LFP, jouent un rôle central. Certains y voient même une forme de règlement de comptes en coulisses, alimentant les suspicions quant à d'éventuelles inimitiés personnelles entre les différents acteurs du football français.
Jean-Pierre Rivère, président de l'OGC Nice, se défend néanmoins de toute manœuvre malveillante et insiste sur le fait que son club ne fait que respecter un engagement pris en amont. Pour lui, cette initiative répond à une logique de transparence et vise à garantir l'équité entre les clubs de Ligue 1. « J'ai une parole, j'ai pris un engagement il y a quelques semaines et je respecte ma parole. J'ai dit à Laurent Prud'homme que je n'ai rien contre lui, c'est un garçon charmant mais que je respectais ma parole », a-t-il indiqué sur DAZN, le diffuseur de la Ligue 1.