Axel Allag, Media365, publié le lundi 16 janvier 2023 à 14h10
Après les banderoles à caractère homophobes brandies par les ultras de Montpellier face à Nantes dimanche à la Mosson (0-3), Amélie Oudéa-Castéra, la ministre des Sports, a réagi sur son compte Twitter. En exigeant des sanctions contre les auteurs.
Les ultras de Montpellier ont manifesté leur mécontentement face à Nantes (0-3). Dans un premier temps, ils ont effectué une grève grève avant d'entrer dans le stade après 15 minutes de jeu. Mais ce n'était pas tout car ils ont engendré l'interruption de la rencontre en jetant des fumigènes et des pétards sur la pelouse par la suite. L'action la moins glorieuse a été effectuée via des banderoles à caractère homophobes déployées afin de protester face aux résultats désastreux de la formation entraînée par Romain Pitau, qui a essuyé une véritable humiliation contre Nice la semaine dernière (6-1). "Equipe de tapettes" et "Allez tous vous faire enc..." pouvait-on lire dans les tribunes de la Mosson.
Montpellier met en avant son rôle de "club-pilote" dans la lutte contre l'homophobie
Reproduisant les photos dans un message posté sur son compte Twitter, la ministre des Sports a exprimé son avis. "Condamnation la plus ferme de ces images, de ces mots, de ces actes homophobes qui doivent disparaître des enceintes du football et du sport. Leurs auteurs doivent être identifiés, sanctionnés et tenus durablement à l'écart de nos stades", a écrit Amélie Oudéa-Castéra. 15ème du classement avec 2 points d'avance sur la zone rouge, le club héraultais a également dénoncé les banderoles de ses supporters.
"Le MHSC condamne avec la plus grande fermeté les propos homophobes tenus dans certaines des banderoles déployées en tribune lors de MHSC-FC Nantes. Si des banderoles "pour exprimer le mécontentement des supporters' avaient été autorisées dans un contexte sportif compliqué, en aucun cas ce genre de propos ne peut être tolérer. Le MHSC est engagé auprès de la LFP dans la lutte contre tout type de discriminations et a notamment été club-pilote dans la mise en place d'ateliers de lutte contre l'homophobie en novembre dernier. Des investigations sont en cours et des plaintes seront déposées le cas échéant", peut-on notamment lire. Par ailleurs, Montpellier tient un programme "1 but marqué = 250€ pour une cause" depuis l'entame de cet exercice et a précisé dans son communiqué que la somme collectée avec les buts du mois de février seront reversés à une association en lien avec la lutte contre l'homophobie. En 19 matchs de Ligue 1, le club héraultais a inscrit 28 buts.
En outre, une enquête a été ouverte ce lundi par le parquet de Montpellier, comme le relate l'AFP. Une enquête ouverte pour "injures publiques à raison de l'orientation sexuelle", "introduction, détention et usage de fusée ou d'artifice dans une enceinte sportive" et "jet de projectile présentant un danger pour la sécurité des personnes". Les incidents seront étudiés mercredi soir lors de la réunion de la commission de discipline de la LFP.