Emmanuel LANGELLIER, Media365, publié le vendredi 14 février 2025 à 16h27
Nabil Bentaleb, le milieu de terrain de Lille (30 ans), a été autorisé à rejouer après avoir été victime d'un arrêt cardiaque en juin dernier. Un gros ouf de soulagement pour l'Algérien, qui a vécu une « délivrance » avec cette décision.
On pensait peut-être qu'on ne le reverrait plus sur un terrain chez les professionnels. Victime d'un arrêt cardiaque le 28 juin dernier au cours d'une rencontre amicale, Nabil Bentaleb en avait réchappé, heureusement, mais le voir de nouveau crampons au pied prendre part aux matchs du LOSC semblait extrêmement difficile à imaginer. Le talentueux milieu de terrain lillois a pourtant accueilli une nouvelle fantastique en recevant le feu vert de la commission médicale de la Fédération française pour pouvoir reprendre le sport en compétition. Ouf ! Bentaleb va donc pouvoir rejouer avec la tunique nordiste sur le dos. Vendredi, au côté de son président Olivier Létang - qui a dit : « Nabil n'a jamais lâché. Ça a été un long processus. On avait un rêve : que Nabil rejoue avec le maillot du LOSC. C'est possible aujourd'hui. Il est en pleine forme » - l'Algérien s'est présenté face aux journalistes qui l'ont applaudi chaleureusement. Et puis, il s'est confié.
« Il y a eu des moments où on pensait que c'était fini, d'autres où on était aux anges et ça allait un peu mieux »
« Je n'y croyais pas, a dit le joueur de 30 ans à propos du feu vert médical. J'avais tellement attendu ce moment que j'avais l'impression que ce n'était pas réel. C'était un travail de longue haleine, de toute l'équipe médicale du LOSC et des médecins. Mais on n'a pas lâché. On y a cru. Ce feu vert, c'était une délivrance. Ça permet de se projeter et aller de l'avant. » Nabil Bentaleb a suivi un protocole médical strict, s'est entraîné seul au domaine de Luchin depuis le début de l'année et a retrouvé le groupe professionnel lillois jeudi. « Il y a eu des hauts et des bas. Il y a eu des moments où on pensait que c'était fini, d'autres où on était aux anges et ça allait un peu mieux. L'essentiel était de garder le cap, avec mon objectif en ligne de mire : retrouver les terrains et la compétition », a raconté l'ancien joueur d'Angers, Schalke 04 et Tottenham.
Bentaleb est devenu le premier joueur pro évoluant en France autorisé à évoluer avec un défibrillateur implanté. « Mon corps a eu besoin d'un temps d'adaptation à la présence de ce défibrillateur sous cutané, mais ce n'est pas du tout contraignant. Ça ne change pas grand-chose à mon quotidien », relate le milieu de terrain qui n'a pas peur de rejouer au haut niveau. « J'ai passé ce stade-là. Je pense que le risque zéro n'existe pas. Maintenant, je suis conscient de ce qu'il s'est passé, j'ai beaucoup travaillé depuis huit mois, j'ai passé beaucoup de tests, d'évaluations. Cette décision n'a pas été prise à la légère. Tout a été analysé, étudié. Je me suis retrouvé dans toutes les situations : travail physique, sous fatigue, etc... J'espère rejouer bientôt, mais cette décision appartient à mon entraîneur. J'ai travaillé dur pour être prêt quand on fera appel à moi. » En clôture de la 22e journée de Ligue 1, Lille (5e) se rend à Rennes (12e), dimanche soir (coup d'envoi à 20h45).