Juba Touabi, Media365, publié le mercredi 12 avril 2023 à 13h41
La ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castéra, a réagi au débat autour du jeûne du ramadan dans le monde du sport.
Depuis plusieurs semaines, de nombreux observateurs et acteurs du championnat de France s'interrogent sur la gestion du jeûne du ramadan dans les clubs. Il y a quelques jours, Antoine Kombouaré, l'entraîneur du FC Nantes, a annoncé avoir mis en place un cadre qui permet à ses joueurs de confession musulmane de respecter le jeûne pendant la semaine. L'entraîneur français a aussi indiqué ne pas faire jouer les joueurs n'ayant pas mangé et bu les jours de match.
Cette sortie médiatique avait fait polémique lors des derniers jours. D'autres entraîneurs, à l'image de Bruno Genesio, ne voient aucun inconvénient à titulariser des joueurs qui jeûnent. « Je leur demande juste d'être à tous les rendez-vous collectifs », avait-il confié en conférence de presse.
Oudéa-Castéra, « En France, ça s'est plutôt pas mal passé »
Au micro de France Info, Amélie Oudéa-Castéra a commenté cette question. « Je pense que là-dessus il faut être très clair sur nos principes: la laïcité, protection de la liberté de croire, de ne pas croire, neutralité du service public, pas de prosélytisme... Et en même temps, il faut être à la fois très déterminé et aussi sans esprit de polémique sur la manière dont ces principes clairs se mettent en œuvre », a rappelé la ministre des Sports.
Pour rappel, la Fédération française de football (FFF) a rappelé aux arbitres, dans un mail, qu'il est interdit d'interrompre des matchs pour permettre aux joueurs de rompre leur jeûne. La première responsable du sport en France a ensuite évoqué la question liée au football.
« Je trouve que dans le football, en France, ça s'est plutôt pas mal passé jusqu'à présent. Parce que, de manière assez pragmatique, des joueurs de confession musulmane ont pu rompre le jeûne en utilisant des temps de pause, en utilisant les mi-temps, a-t-elle ajouté. Je retiens que, en Ligue 1, comme en Ligue 2, et plus généralement dans le sport amateur, puisque la fédération s'est exprimée en rappelant les termes de ses statuts sur la neutralité des lieux de pratique et de compétition ».