Ligue 1 : Les arbitres pas exempts de tout reproche ?

Ligue 1 : Les arbitres pas exempts de tout reproche ? ©Icon Sport, Media365
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Mathieu Warnier, Media365 : publié le dimanche 02 mars 2025 à 17h20

Alors que les arbitres font l'objet de critiques depuis plusieurs mois, Saïd Ennjimi a concédé que le comportement de ces derniers n'aide pas à calmer les tensions sur et en-dehors des terrains de Ligue 1.

Les arbitres français sont dans l'œil du cyclone. Si les récentes accusations lancées par le président de l'Olympique de Marseille Pablo Longoria ont fait les gros titres, la tension autour du corps arbitral ne date pas d'hier. Dans un entretien accordé ce dimanche à la radio RMC, l'ancien arbitre Saïd Ennjimi a concédé que « ça fait plusieurs mois que c'est agité ». A ses yeux, les relations entre les officiels et les dirigeants de clubs ont toujours été régis par un « rapport de force » dans lequel le comportement des arbitres pourrait permettre de calmer les tensions. « Dans ce rapport de force, c'est plutôt à ceux qui ont le pouvoir, donc aux arbitres, d'essayer de tempérer », ajoute celui qui est désormais consultant dans les médias. Concédant volontiers que l'OM n'a pas eu « des décisions très favorables » le concernant, il ajoute que « la manière de se comporter vis-à-vis d'eux peut aussi être améliorée ». Il prend ainsi pour exemple l'expulsion de Medhi Benatia à l'occasion du 16emes de finale de la Coupe de France entre le club phocéen et Lille le 14 janvier dernier.

Ennjimi : « Etre davantage dans la communication »

« Il aurait été préférable de s'approcher de Medhi Benatia et de tenter de discuter avec lui et d'essayer de l'apaiser, a affirmé Saïd Ennjimi. Ou alors, si on est dans le répressif, il faut avoir raison à tous les coups. Malheureusement, Olivier Létang n'a pas été exclu. » La tendance des arbitres français à réprimer au lieu de dialoguer avec les différents acteurs du jeu est également pointée du doigt par l'ancien arbitre, qui appelle ceux qui ont été ses collègues à « être davantage dans la communication et l'apaisement vis-à-vis des joueurs », sans toutefois leur conseiller de s'exprimer après-coup devant les médias afin d'éviter « un échafaud permanent ». Pour conclure son propos, celui qui a officié au niveau international s'est lancé dans un plaidoyer pour laisser un droit à l'erreur aux arbitres. « Laissons les arbitres se tromper normalement, a-t-il lancé. Au moins le contexte de malhonnêteté n'existe pas. On disait de moi que j'étais mauvais, pas malhonnête. » Un message qui devrait être entendu dans le petit monde du football professionnel.

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