Rédaction Media365, publié le dimanche 01 novembre 2020 à 16h49
Ce dimanche après-midi, après sa large victoire à Montpellier (0-4), Reims est resté sur sa lancée, contre Strasbourg (2-1), pour le compte de la 9eme journée de Ligue 1.
Au fond de la classe, les deux cancres (Reims, dix-neuvième avec 5 points ; Strasbourg, juste devant avec 6 points), s'affrontaient avec l'intention de mettre la tête de leur adversaire sous l'eau.
Un chef-d'œuvre lance dix minutes de folie au cœur du premier acte
Dès l'entame, ce sont les locaux qui ont pris le contrôle des opérations, frôlant même les 80 % de possession. Et si les visiteurs ont planté la première banderille par l'intermédiaire d'Habib Diallo, dont la tête est passée juste à côté du but de Pedrag Rajkovic à la 15eme, ce sont les Rémois qui ont logiquement ouvert le score. Et de quelle manière ! Après un tir de Nathanaël Mbuku directement sur Bingourou Kamara à la 16eme, Mathieu Cafaro n'a pas laissé la moindre chance au portier strasbourgeois six minutes plus tard. Sur un coup-franc anodin, concédé à plus de 25 mètres sur la gauche par Stefan Mitrovic pour un tirage de maillot sur Boulaye Dia, le milieu a choisi la frappe enroulée, alors même que tout le monde attendait un centre dans le paquet. Le ballon a sauté le mur pour heurter le montant gauche à mi-hauteur et entrer dans le but ! Enflammés par cette sublime ouverture du score, les Rémois sont repartis à l'abordage, et, à la 27eme, c'est Wout Faes qui a fait le break d'une tête smashée, après s'être défait du marquage de Mitrovic sur un corner de Valon Berisha. Mais, une poignée de secondes plus tard, Nathanaël Mbuku a gâché le travail de ses partenaires en taclant naïvement (et brutalement !) Habib Diallo dans sa surface. Avec maîtrise, Ludovic Ajorque a transformé la sanction, prenant Rajkovic à contre-pied après une série de petits pas.
Les Rémois ne voulaient pas se découvrir en seconde période, ils ont failli prendre froid
Décidés à subir au retour des vestiaires, les protégés de David Guion ont abandonné les intentions à ceux de Thierry Laurey. Le coach alsacien a compris que son onze de départ (avec une défense à 5) était trop frileux, et a lancé Adrien Thomasson, Kévin Zohi et Majeed Waris. A la 65eme, le premier des trois remplaçants a vu un ballon lui revenir sur la droite de la surface et a centré en retrait. Si Diallo a topé sa reprise, Ajorque a cru conclure à bout portant... C'était toutefois compter sans l'intervention de gladiateur de Faes, qui, sur sa ligne, a mis son visage en opposition alors que son gardien était battu ! Une intervention aussi courageuse que providentielle ! Avare de risques, la tactique attentiste des Champenois s'est avérée paradoxalement très risquée à l'épreuve des offensives alsaciennes, de plus en plus régulières. Malgré deux fulgurances (un tir croisé par Moussa Doumbia à l'entrée de la surface qui a léché le montant gauche de Kamara, et une volée en angle fermé de Boulaye Dia repoussée des poings par le dernier rempart strasbourgeois), ils ont plié, plié, et failli rompre à la 83eme, quand Thomasson a éliminé d'une passe délicieuse Faes et Thomas Foket. Diallo a pensé alors égaliser en ouvrant le pied, mais Rajkovic a parfaitement bouché l'espace, réalisant une parade décisive. L'international serbe a eu le dernier mot, pour offrir un précieux succès au Stade de Reims, qui se hisse dans le ventre mou tout en enfonçant son adversaire du jour sous la ligne de flottaison.