Clément Pédron, Media365, publié le dimanche 04 juin 2023 à 19h20
Le procureur de la République d'Ajaccio a annoncé, ce dimanche, l'ouverture de deux enquêtes après les agressions subies par un journaliste de France 3 et d'un enfant malade et de sa famille juste avant le match entre Ajaccio et Marseille.
Quelques heures après les faits intervenus en Corse, la justice va désormais intervenir. Ce dimanche, Nicolas Septe, le Procureur de la République d'Ajaccio, a annoncé à l'AFP, l'ouverture de deux enquêtes après les agressions survenues samedi, d'un journaliste de France 3 et d'un enfant malade de 8 ans et de sa famille, à l'occasion du match de la dernière journée de Ligue 1 entre Ajaccio et l'Olympique de Marseille. En premier lieu, le Procureur s'est penché sur le cas du reporter. Après le match entre l'ACA et l'OM, qui s'est achevé par une victoire des locaux, un journaliste de France 3 Corse Via Stella a été agressé par des supporters marseillais dans une station-service non loin du Stade François-Coty. « Des premiers éléments font état de violences importantes commises par un groupe d'individus dont on est en train de rechercher les identités, a fait part le Procureur. Une garde à vue a été initiée à 1h15. » BFMTV, qui a confirmé l'information, précise également que l'enquête a été ouverte pour des chefs de « violences aggravées et vol aggravé » car le journaliste, hospitalisé quelques heures, s'est fait voler sa carte mémoire avec les images qu'il venait de collecter et son matériel a été détérioré. La direction et la rédaction de la chaîne ont annoncé un dépôt de plainte.
Dans la foulée de cette annonce, le Procureur de la République d'Ajaccio en a fait une deuxième à propos des évènements survenus pendant le match où Kenzo, un enfant de 8 ans et sa famille ont été agressés dans l'enceinte du stade. Nicolas Septe a également déclaré l'ouverture d'une deuxième enquête cette fois pour violences en réunion. « On a demandé que tous les moyens soient mis en œuvre pour identifier les auteurs de ces faits inqualifiables dans les plus brefs délais, a prévenu le Procureur. Samedi soir, le club corse s'est fendu d'un communiqué pour expliquer sa position quant à ces événements : « Kenzo et sa famille ont été invités au stade [...] pour que l'enfant réalise son rêve (de rencontrer les joueurs de l'OM) lors de la rencontre de ce soir ACA-OM. Le rêve s'est rapidement transformé en cauchemar lorsque Kenzo et ses parents, venus aux couleurs de l'Olympique de Marseille, ont été honteusement violentés par des individus qui se sont introduits dans leur loge. Alertée, la sécurité du club s'est interposée. Ces individus ne représentent en aucun cas les valeurs de notre club et de notre île. Même la plus extrême bêtise ne saurait excuser ces comportements ! Le club condamne avec la plus grande fermeté ces actes inqualifiables ! L'AC Ajaccio fera toute la lumière sur ces agissements honteux. Dès que les individus auront été identifiés par nos services, nous porterons plainte contre eux. » Interrogé par les soins de Corse Matin, dans des propos relayés par RMC Sport, Lisandru Leca, représentant du groupe de supporters ajacciens des « Orsi Ribelli » a contesté certains détails.