Mathieu WARNIER, Media365 : publié le jeudi 11 mars 2021 à 19h55
Contestant la décision de la LFP de ne pas remettre en vente son lot des droits de la Ligue 1, Canal+ a vu le Tribunal de Commerce de Paris lui donner tort mais compte faire appel.
Le litige entre Canal+ et la LFP est loin d'être terminé. Alors que la chaîne cryptée et la ligue ont trouvé un accord pour la diffusion de la Ligue 1 sur les antennes du groupe filiale de Vivendi et de la Ligue 2 sur beIN Sports, le nœud du problème n'était pas réglé. Alors que la LFP a le choix de lancer un appel d'offres ou de négocier de gré à gré la diffusion de ses championnats pour la période 2021-2024, Canal+ exige que l'intégralité des lors soient remis en jeu, dont le lot 3 sous-licencié par beIN Sports lui permettant de diffuser deux matchs, dont le premier choix à 28 reprises, contre 332 millions d'euros par an. Face à la décision de la LFP de n'intégrer dans la récente consultation que les lots précédemment détenus par Mediapro, la chaîne cryptée a ouvert plusieurs fronts dont le premier n'a pas donné un résultat satisfaisant à ses yeux.
Canal+ ne compte pas rendre les armes
En effet, à l'occasion d'une audience organisée ce jeudi, le Tribunal de Commerce de Paris a débouté Canal+ de sa demande d'imposer à la LFP la remise sur le marché de l'intégralité des droits de la Ligue 1 pour la période 2021-2024, dont elle considère le prix payé comme exagéré à la suite de la défaillance du groupe sino-espagnol. Une décision de première instance qui conforte ainsi la LFP dans son choix de s'accrocher au montant que beIN Sports a misé en 2016 avant de conclure un accord avec le groupe dirigé par Maxime Saada, qui paie coûtant ce lot. Alors que Canal+ a également saisi l'Autorité de la Concurrence pour « abus de position dominante » avec le même objectif, la chaîne compte faire appel de la décision du Tribunal de Commerce de Paris. Ce qui ajoute de l'incertitude quant à la procédure qui sera prochainement mise en place par la LFP pour tenter d'assurer aux clubs professionnels un maximum de revenus issus de la vente des droits de diffusion des championnats.