Emmanuel LANGELLIER, Media365 : publié le jeudi 04 mai 2023 à 15h53
Comme en première instance, le substitut du procureur général a requis jeudi les mêmes peines pour tous les protagonistes impliqués dans une fusillade en octobre 2011 à la sortie d'une discothèque. Trois ans de prison ferme ont ainsi été requis contre l'ancien attaquant Tony Vairelles.
La vie de Tony Vairelles a basculé en octobre 2011. L'ancien attaquant international (8 sélections, 1 but) passé par le RC Lens, l'Olympique Lyonnais et les Girondins de Bordeaux est alors impliqué avec trois de ses frères (Fabrice, Jimmy et Giovan) dans une fusillade contre des videurs à la sortie d'une boîte de nuit « Les Quatre-As » à Essey-lès-Nancy en Meurthe-et-Moselle dans la nuit du 22 au 23 octobre 2011. Ils sont soupçonnés d'avoir ouvert le feu et blessé trois vigiles. Agés respectivement de 20 et 30 ans à l'époque, Giovan et Jimmy avaient été expulsés de la discothèque après une altercation, avant de revenir armés, accompagnés de Tony et Fabrice, 38 et 40 ans lors des faits. L'ancien joueur, emprisonné 5 mois au début de l'instruction, a toujours nié les faits dans cette histoire pour laquelle il a été condamné à cinq ans de prison, dont deux avec sursis, en première instance en mai 2022 pour « violences en réunion, avec préméditation et avec arme ».
Tony Vairelles a toujours nié les faits
Un appel a eu lieu et dans le nouveau procès qui a débuté mardi à Nancy, le substitut du procureur général, Bernard Marchal, a requis les mêmes peines qu'en première instance pour tous les protagonistes : de un à trois ans de prison ferme pour les frères Vairelles (5 ans de prison dont 3 ans ferme pour Tony et son frère Fabrice, 3 ans de prison, donc un an ferme pour les deux plus jeunes frères, Giovan et Jimmy), et trois à quatre mois d'emprisonnement avec sursis pour les trois vigiles de la boîte de nuit. Le parquet s'est appuyé sur « les certitudes du dossier » : « On sait que c'est à l'occasion de l'affrontement entre les frères Vairelles et les frères Di Napoli que les balles ont été tirées, il n'y a pas de doute », a argué Bernard Marchal.De son côté, le clan Vairelles met en avant la thèse « d'un mystérieux tireur, qui aurait pris leur défense ». Tony Vairelles vient de fêter ses 50 ans le 10 avril. Ce procès d'appel doit durer jusqu'à ce vendredi, où les peines seront prononcées.