Paul Rouget, Media365 : publié le mercredi 26 février 2025 à 10h25
Menacé de mort, Jérémy Stinat, l'arbitre d'Auxerre-OM qui a aussi vu ses véhicules dégradés, sort du silence pour Sud-Ouest et avoue qu'il fait désormais « attention à tout ».
« Un moment difficile à vivre. » Jérémy Stinat, l'arbitre du dernier Auxerre-OM, qui a porté plainte en découvrant que les pneus de ses deux véhicules, à son domicile landais, avaient été crevés avant la rencontre, est revenu pour la première fois sur cette période compliquée mardi, dans un entretien à Sud-Ouest. « Désormais, on fait attention à tout. Nous sommes une famille discrète, qui veut garder son cadre de vie intact. Je ne pensais pas que des trucs comme ça puissent arriver chez nous », a-t-il déploré, confirmant également qu'il avait bien déposé plainte pour « destruction de véhicules » et « menaces de mort ».
Déjà dans le collimateur des Marseillais
Stinat était déjà dans le collimateur des Marseillais depuis le 16e de finale de Coupe de France perdu contre Lille à la mi-janvier. Quatrième arbitre, il avait accusé Medhi Benatia, le directeur sportif phocéen, d'attitude menaçante à son égard, et ce dernier avait été expulsé puis suspendu pour trois mois ferme, plus trois autres avec sursis. Benatia s'était ensuite étonné que Stinat soit désigné pour officier lors du déplacement à l'Abbé-Deschamps dimanche dernier.
« Encore un gros travail à faire »
Un match perdu 3-0 par les Olympiens, dont le président Pablo Longoria, hors de lui, a ensuite crié à « la corruption », critiquant à nouveau l'arbitrage en réclamant un penalty sur Quentin Merlin et en déplorant le deuxième carton jaune de Derek Cornelius. S'il est ensuite revenu sur ses propos, le dirigeant espagnol va faire l'objet d'une plainte collective des arbitres français et devrait être sanctionné lourdement par la commission de discipline de la LFP. Stinat va lui arbitrer de nouveau dès dimanche, lors du match entre Angers et Toulouse. « Le temps est passé, il faut faire la part des choses mais il y a encore un gros travail à faire », estime-t-il encore.