Indice UEFA : Labrune avoue son soulagement

Indice UEFA : Labrune avoue son soulagement

Axel Allag, Media365, publié le vendredi 12 mai 2023 à 23h10

Le président de la Ligue de Football Professionnel, Vincent Labrune, s'est félicité du cinquième rang européen conservé par le football français à l'indice UEFA. Toutefois, dans un entretien accordé à L'Equipe, il a également adressé un avertissement aux formations tricolores pour la saison prochaine.

C'est peu dire que le succès de West Ham face à Alkmaar (2-1) a soulagé Vincent Labrune. De fait, la France a officiellement conservé son 5ème rang à l'indice UEFA devant les Pays-Bas et cela jusqu'au terme de la saison actuelle. Ainsi, il y aura quatre équipes issues de Ligue 1 en Ligue des Champions à partir de 2024-25, soit lors du passage à la nouvelle formule de la C1. "Le pire était possible et finalement ça se termine bien. On fera passer un petit message sympathique aux dirigeants de West Ham... Mais je considère aussi qu'ils peuvent remercier la Ligue 1 qui forme des talents. Ils ont plus de la moitié de leurs titulaires venus du Championnat de France (Alphonse Aréola, Thilo Kehrer, Kurt Zouma, Nayef Aguerd, Lucas Paqueta et Saïd Benrahma ont démarré jeudi). C'est un clin d'oeil sympa", a assuré Labrune, dans les colonnes de L'Equipe.

Labrune : "Avoir une place supplémentaire en Ligue des Champions, c'est clé"

L'ancien président de l'OM n'a pas non plus oublié de saluer les parcours des clubs français lors de la saison dernière, "ce n'est pas que de la chance ou le fruit du hasard. Avec les Néerlandais, cela été très serré, mais cette issue positive vient des performances des clubs français la saison dernière", en valorisant les conséquences, notamment économiques, de ce 5ème rang conservé. "Avoir une place supplémentaire en Ligue des Champions, c'est clé. Cela va permettre d'avoir plus de ressources UEFA pour nos clubs, plus de visibilité pour nos marques, et donc une meilleure notoriété à l'international sous réserve que nos clubs performent. On crée mécaniquement un cercle vertueux au niveau économique. Cette plus forte présence en Europe va aussi, de notre point de vue, permettre d'attirer des investisseurs étrangers importants pour renforcer la structure de nos clubs", a-t-il noté.

"La saison prochaine, il faudra que nos clubs soient bons pour conserver cette cinquième place en 2025-2026"

Pour autant, tout en pointant du doigt la "vision franco-française depuis une quinzaine d'années, sans culture européenne", Labrune n'a pas eu que du positif à mettre en avant. "La plupart des clubs sont historiquement focalisés sur le classement national et les revenus issus des droits domestiques. Ils ont souvent balayé les enjeux et les perspectives internationales, sans jamais faire des performances européennes une priorité. On paye cela avec des résultats en dents de scie. Pendant un temps, on a été portés par deux clubs très réguliers, le PSG et Lyon", a-t-il affirmé lorsqu'il a été sondé sur le cas du futur du football français qui dépendait du résultat d'Alkmaar.
Labrune a également lancé un avertissement aux clubs français en vue de la saison prochaine, alors que la 5ème place sera remise en jeu dès le prochain exercice. "La saison prochaine, il faudra que nos clubs soient bons pour conserver cette cinquième place en 2025-2026. Mais avec six ou sept clubs, c'est plus facile de rester dans le top 5. Avec seulement cinq équipes, elles auraient forcément dû aller très loin. Cela laissait peu de place à l'aléa", a évalué le patron de la LFP. Avec un changement de distribution acté lors duquel les droit internationaux iront à 100 % vers les clubs européens en fonction de leurs performances, Labrune a appelé les clubs français à revoir leurs priorités. "Les clubs français et leurs investisseurs vont vite comprendre qu'être performants en Coupe d'Europe, ça peut donner des ressources supérieures à celles des droits domestiques", a-t-il indiqué.

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