Thomas Siniecki, Media365 : publié le dimanche 29 octobre 2023 à 22h20
Le report de Marseille - Lyon consterne la classe politique et les dirigeants des deux clubs.
La position de John Textor a vite surpris, puisque le propriétaire de l'Olympique Lyonnais a expliqué à Prime Video que ses joueurs voulaient disputer le match : "La Ligue nous a fait savoir qu'il fallait parler à l'équipe et qu'ils allaient prendre une décision indépendamment de ce qu'on allait demander. Notre équipe voulait jouer, on a dit qu'on était prêts à jouer, je suis très fier du capitaine. C'était très émouvant. On a vu du sang sortir de la tête du coach. Il n'était pas vraiment lucide, parce qu'il a reçu des éclats aussi." Pour rappel, le bus lyonnais a été caillassé et Fabio Grosso était la tête en sang lorsqu'il est arrivé au stade. La LFP, par le biais de M. Letexier qui est venu s'exprimer en conférence de presse, a pourtant assuré que c'était l'OL qui avait demandé à ne pas jouer la rencontre.
Oudéa-Castéra : "C'est révoltant, hallucinant"
"Je ne sais pas qui a pris la décision", soutenait pourtant le remplaçant de Jean-Michel Aulas à la tête de l'OL. "Ce sont des scènes choquantes. Il avait une grosse blessure. La dernière fois que j'ai vu le coach, il attendait un avis médical et n'arrivait pas à tenir une conversation. Il n'y a rien de pire que ce qu'il s'est passé là." Son homologue marseillais Pablo Longoria a également condamné, expliquant que cette situation était totalement inadmissible. Le président de l'OM se dit en colère et le club a publié plus tard un communiqué reprenant cette position, souhaitant un prompt rétablissement à l'entraîneur de l'OL et expliquant que la fête avait été gâchée à cause d'une poignée d'inconscients.
Pour la ministre des Sports, c'est "totalement consternant" (sur RMC) : "C'est révoltant, ces actes faits de haine et de bêtise, la négation même des valeurs du football et du sport, c'est hallucinant. Il faut vite retrouver les auteurs, qu'ils soient sévèrement sanctionnés (...) En termes d'équité sportive, la Ligue a pris la bonne décision. On a aussi besoin de marquer le coup." Amélie Oudéa-Castéra rappelle enfin que ça ne relevait pas du disciplinaire sportif classique, les faits ayant eu lieu en dehors de l'enceinte et donc sur la voie publique.