Emmanuel LANGELLIER, Media365 : publié le lundi 19 mai 2025 à 15h04
Avant l'opposition entre Reims et Metz, il est intéressant de revenir sur les précédents barrages, afin de savoir s'ils sourient plutôt aux clubs de Ligue 1 ou à ceux de Ligue 2.
Sa finale tant attendue de la Coupe de France, samedi 24 mai face au Paris-Saint-Germain au Stade de France, le Stade de Reims va la préparer avec un match de plus que prévu. Alors qu'il devait se régler toute la semaine en vue de son grand rendez-vous de Saint-Denis dans l'antre des champions du monde 1998, le club champenois va devoir passer par la case « barrage », mercredi. Bien parti pour se maintenir en Ligue 1, il a vécu une folle fin de soirée, samedi lors de la 34e et dernière journée de Ligue 1. Folle, dans le mauvais sens. Car, battu à Lille (1-2) pendant que Nantes (3-0 contre Montpellier) et Le Havre (3-2 à Strasbourg) l'emportaient, le SDR a terminé au 16e rang du championnat. L'équipe de Samba Diawara se rendra donc à Metz, vainqueur du 2e play-off de Ligue 2 contre Dunkerque (1-0) , en milieu de semaine, avant de recevoir les Grenats le 19 mai.
Des barrages réinstaurés en 2016-17
Pour la 2e année consécutive, Metz va s'offrir une rallonge dans sa saison et jouer à nouveau des barrages en matchs aller-retour. L'an dernier, le club lorrain tentait de sauver sa peau en Ligue 1 et cela s'était mal passé. Confronté à Saint-Etienne, 3e de 2e division, Metz était tombé au Stade Geoffroy-Guichard (1-2) et avait succombé à des buts de Sissoko et Cardona, puis n'avait pas réussi à renverser la vapeur à Saint-Symphorien (2-2) au retour. L'équipe de Ligue 2 avait alors remporté la confrontation. Les Grenats s'avanceront donc avec un certain optimisme vers leur opposition contre Reims.
Tout est possible dans ces barrages entre deux équipes dont les niveaux ne sont en fait pas très éloignés. L'historique de ces barrages le montre. Ces deux rencontres donnant le droit de rester ou monter parmi l'élite du ballon rond français ont été réinstaurés lors de l'exercice 2016-17. Non disputés en 2022-23 en raison du passage de la L1 à 18 clubs et en 2019-20 à cause du Covid, les barrages se sont produits à 6 reprises. Le bilan est on ne peut plus équilibré : 3 équipes se sont maintenues, 3 ont été promues.
Un bilan très équilibré
Comme l'ASSE en 2023-24, l'AJ Auxerre avait (ré)intégré la division supérieure aux dépens de ces mêmes Verts à l'issue de la saison 2021-22. Ce barrage entre Stéphanois et Bourguignons, on s'en souvient... 10 ans après son ultime présence en Ligue 1, le club cher à Guy Roux avait décroché son billet au terme d'un barrage retour électrique qui s'était achevé dans une grande confusion. Après le match nul 1-1 de l'aller à l'Abbé-Deschamps, le retour avait débouché sur la même issue (1-1). La prolongation n'avait rien changé à Geoffroy-Guichard malgré plusieurs balles de match stéphanoises et la décision s'était faite aux tirs au but. La dernière tentative de Birama Touré avait plongé les Ajaïstes dans un immense bonheur (5-4 aux t.a.b.) et provoqué la colère des supporters locaux. Par milliers, ces derniers avaient envahi la pelouse avec fumigènes et divers projectiles en main, obligeant les joueurs à rallier les vestiaires dans un empressement malsain. Des engins pyrotechniques avaient été envoyés en direction de la tribune officielle, zone protégée par les forces de l'ordre qui avaient dû user de bombes lacrymogènes pour repousser les récalcitrants.
Le souvenir douloureux de Saint-Etienne - Auxerre, Nantes maintenu grâce au but à l'extérieur
L'autre club promu avait été aussi le premier. En 2016-17, Troyes avait damé le pion à Lorient grâce à un but de mieux. Vainqueur à domicile au match aller (2-1), l'ESTAC avait résisté au retour (0-0) chez les Merlus. Quant aux 3 autres barrages, ils avaient donc vu l'équipe soi-disant « supérieure » réussir à se maintenir. En 2017-18, Toulouse (18e de L1) avait d'abord corrigé le 3e de L2, l'AC Ajaccio, sur le score de 3-0 (buts de Gradel, Jullien et Sanogo) lors d'un match aller délocalisé à Montpellier et disputé à huis clos. Un succès validé au Stadium grâce à Durmaz (1-0). L'année suivante, Dijon avait pris le meilleur sur Lens (5e de L2) en faisant la différence au retour à la maison au Stade Gaston-Gérard (3-1, 1-1 à l'aller à Bollaert). En 2020-21, soit 2 ans avant de se retrouver en finale de la Coupe de France, Nantes et Toulouse avaient croisé le fer. Les Canaris n'avaient dû leur salut qu'à la règle du but à l'extérieur qui n'existe plus aujourd'hui (succès 2-1 au Stadium avec notamment un but de Kolo Muani, défaite 1-0 à La Beaujoire).