Juba Touabi, Media365, publié le vendredi 29 septembre 2023 à 14h45
Le directeur technique national de la Fédération française de football, Hubert Fournier, a évoqué le temps de jeu insuffisant des jeunes joueurs.
En poste depuis 2017, l'ancien entraîneur de l'Olympique Lyonnais espère que l'instance fédérale pourra rapidement offrir aux jeunes talents du football français une compétition pour les mettre en valeur. Il est utile de rappeler qu'uniquement deux clubs de l'élite ; Lorient et Toulouse, dispose d'une équipe réserve en National 2. Une situation problématique notamment pour les jeunes en manque de temps de jeu avec l'équipe première.
« C'est peut-être les dégâts de la réforme des Championnats, a assuré le directeur technique national dans un entretien accordé à l'Équipe. La réforme a eu lieu aussi chez les pros avec l'ouverture des bancs de 18 à 20. Les meilleurs jeunes sont aspirés chez les professionnels et ne jouent plus avec les réserves professionnelles. Sachant que ces Championnats sont sélectifs, les réserves pro ont des difficultés à y rester et c'est un sujet pour nous. »
Des discussions avec les clubs
Hubert Fournier a annoncé que des discussions allaient avoir lieu entre la Fédération française de football et les clubs professionnels au sujet de la possibilité de créer un Championnat des réserves. « Je souhaite qu'on ait durant l'année quelques réunions avec les clubs professionnels pour savoir comment organiser des compétitions un peu plus faciles et souples, a enchaîné. Parce que la difficulté qu'on a, c'est qu'avec la Ligue 1, qui évolue à 70 % le dimanche, les jeunes qui ne jouent pas le dimanche ne peuvent pas jouer le lundi ».
Le directeur technique national a ensuite évoqué le droit du travail français. Les clubs ne peuvent, en effet, pas se faire prêter un jeune joueur pour seulement quelques mois. « C'est plus rigide que le droit anglais, a-t-il indiqué. Mais le Championnat de National, par exemple, serait un bon Championnat de développement pour certains jeunes, cela pourrait être envisagé. Il y a des pistes. Mais c'est assez alarmant. Ils font beaucoup d'entraînements chez les pros mais, à l'arrivée, ils jouent très peu ».