Juba Touabi, Media365, publié le lundi 17 février 2025 à 21h45
Face à l'impasse qui menace l'équilibre financier du championnat de France, le président de la Fédération française de football (FFF), Philippe Diallo, joue la carte de l'apaisement.
Le premier responsable du football tricolore exhorte les différents acteurs à engager un dialogue constructif pour surmonter la crise des droits TV. Alors que la tension monte autour de Vincent Labrune, président de la Ligue de football professionnel (LFP), Diallo a tenu à clarifier la position de la FFF : la Ligue 1 restera sous la gouvernance de la LFP et la Fédération ne cherche pas à interférer dans sa gestion. Une mise au point nécessaire pour rassurer les dirigeants de clubs, dont certains critiquent la gestion du dossier des droits télévisés.
Diallo veut rassembler
Ce lundi, en marge du conseil d'administration exceptionnel de la FFF, le patron de l'instance a confié : « Il faut prendre conscience de la dégradation de l'image et de la crédibilité du foot pro. Chacun doit pouvoir dialoguer dans le respect de l'autre. Il n'y a pas de solution sans un rassemblement de tout le monde », a-t-il indiqué sur les colonnes de l'Equipe. Le point de crispation principal réside dans le conflit avec DAZN, la plateforme de streaming qui refuse de s'acquitter des 35 millions d'euros prévus dans son accord avec la LFP. Cette décision a provoqué un séisme au sein du football français, exacerbant les divisions entre les clubs.
Un jugement, attendu le 28 février, devra trancher cette affaire, mais en attendant, l'incertitude domine quant à l'avenir de la diffusion du championnat. Si certains clubs, à l'image de Lens et Lyon, contestent le choix de DAZN et militent pour des solutions alternatives, comme la création d'une chaîne propre à la LFP ou un retour de Canal+, d'autres adoptent une position attentiste. Conscient des enjeux, Philippe Diallo se positionne en médiateur et plaide pour une réflexion plus large sur le modèle économique du football français. Il appelle à une modernisation de la gouvernance et à la sécurisation des ressources financières des clubs. Toutefois, il insiste sur la nécessité de respecter les engagements contractuels et exhorte à des discussions constructives pour éviter une impasse. Reste à savoir si cet appel au dialogue suffira à apaiser les tensions et à garantir un avenir stable pour la Ligue 1. Dans un contexte de crise, le football français joue une partie cruciale pour sa pérennité.