Thomas Siniecki, Media365 : publié le vendredi 29 décembre 2023 à 23h52
Les cadors du championnat, et encore plus les équipes de seconde zone, vont accuser le coup.
Depuis 2019, un décret croissance avait été mis en place par le gouvernement italien afin d'exonérer les clubs de Serie A de certaines charges, ce qui leur permettait d'être plus compétitifs sur le marché des transferts, avec notamment la moitié du salaire des grandes recrues étrangères en réduction d'impôt. Sauf que cette loi ne sera pas reconduite pour 2024, d'après les informations de l'ANSA. L'Etat italien récupérera ainsi 150 millions d'euros sur les 50 stars étrangères concernées, d'après le calcul réalisé par La Gazzetta dello Sport.
Salvini : "C'est immoral"
Le 28 février, peut-être, un nouvel aménagement permettra de relancer cette décision, mais ce n'est pas la tendance. Et quoi qu'il arrive, celle-ci sera désactivée de fait au 1er janvier, donc pour le marché hivernal qui s'ouvre dans quelques jours. L'idée d'une dérogation pour un joueur par équipe n'a pas été retenue.
"Il est immoral d'accorder des réductions à des footballeurs étrangers multimillionnaires, confirme Matteo Salvini, le vice-président du Conseil des ministres. Les clubs devraient penser à investir dans leur jeunesse et la jeunesse de l'Italie." Le ministre des Sports et tout le football professionnel italien (Ligue et clubs) a bien sûr essayé de faire infléchir le gouvernement, mais ça n'a pas suffi. Alors que la Serie A était en finale des trois dernières Coupes d'Europe, certes pour trois défaites mais la Ligue 1 signerait plus que largement (l'Inter en Ligue des champions contre Man City, la Roma en Ligue Europa face à Séville, la Fiorentina en Ligue Europa Conférence devant West Ham), le message n'est pas très encourageant.