Paul Rouget, Media365 : publié le mercredi 12 avril 2023 à 16h00
Alors que la sanction à l'encontre de Romelu Lukaku, suspendu un match pour son expulsion après avoir été victime de cris racistes lors de Juventus-Inter, a été maintenue, Thierry Henry s'en prend à la fédération italienne, mais aussi à l'UEFA.
Une semaine après la demi-finale aller de la Coupe d'Italie entre la Juventus et l'Inter Milan, un match marqué par l'exclusion polémique de Romelu Lukaku, victime de cris racistes et qui avait écopé d'un deuxième carton jaune à cause de sa célébration après son penalty marqué, Thierry Henry est monté au créneau pour défendre l'attaquant belge, suspendu pour une rencontre par la fédération italienne. Consultant pour CBS Sports, l'ancien attaquant des Bleus s'en est notamment pris à l'instance transalpine dans un vibrant plaidoyer, reprochant aussi à l'UEFA sa politique pour lutter contre le racisme dans le football.
"J'aurais fait pire que lui"
"C'est partout, ça l'a toujours été et ça la sera toujours. Avant c'était isolé, maintenant c'est dans le stade entier, on peut le voir. Je reviens sur le bon sens encore. Là, ça ne peut pas être du bon sens quand tu vois ce que le gars entend et qu'il demande juste au public de se taire. Il prend un carton jaune, vraiment ? A cause de ça ? Pourquoi le bon sens ne vient pas jouer ici si tu as un peu d'empathie ? Si tu ne sais pas ce que veut dire empathie, regarde dans un dictionnaire pour savoir ce que ça veut dire", a d'abord lâché Henry, très remonté.
"Tu vois un gars victime d'abus réagir simplement en se tenant stoïque, demandant au public de se taire ? Oui et alors ? Il (Lukaku) l'a fait ce soir (contre Benfica, ndlr), a-t-il reçu un carton jaune ? Non. Simplement parce qu'il n'y avait pas une foule - ou même quelques personnes - qui s'en est pris à lui. C'était la même célébration. (...) J'aurais fait pire que lui si j'avais été ciblé sur un terrain. J'en appelle encore au bon sens. La fédération italienne maintient le carton jaune et on parle de sens commun ? Sérieusement ? Mais ça arrive partout et à chaque fois, c'est la réaction qui est punie même si cette fois une section de la tribune a été sanctionnée", a-t-il poursuivi lors de ce discours passionné, enchaînant avec l'UEFA : "J'en ai marre de voir « No to racism » sur la manche des maillots, de ses images moches avant le début des matches où les joueurs se mélangent en se focalisant sur le terrain. Pouvons-nous nous concentré sur d'autres endroits et voir ce que nous pouvons bien faire à ce sujet ?"