Thomas Siniecki, Media365 : publié le mercredi 19 juillet 2023 à 14h31
Le fossé resterait béant entre les joueuses et leur coach, en cas de bonheur suprême le 20 août à Sydney. Mais les deux sommes n'ont aucun lien et la différence aurait pu être plus énorme, sans un changement radical de la FIFA.
Les primes directement distribuées par la FIFA, une première à l'occasion de cette Coupe du Monde, vont considérablement changer la donne pour toutes les joueuses. L'exemple de l'équipe de France est marquant : comme le révèlent nos confrères de L'Equipe, les Bleues n'auraient touché que 24 000 euros chacune si elles avaient été championnes d'Europe l'an dernier, soit 30% de l'enveloppe directement adressée par l'UEFA à la Fédération concernée, en l'occurrence la FFF.
Diallo : "Des montants conséquents et assez inédits"
Grâce à la fin de ce système, la FIFA rémunérant donc les joueuses mais aussi les fédérations de manière distincte, elles sont d'ores et déjà assurées d'empocher une somme plus importante même si elles sont éliminées dès le premier tour, avec 30 000 euros par joueuse ! Le palier sera exponentiel à chaque tour franchi, jusqu'à aller à 195 000 euros en finale ou 270 000 euros en cas de titre (contre 490 000 euros pour chacun des vice-champions du monde masculins au Qatar, en décembre 2022).
Le président de la Fédération Française, Philippe Diallo, applaudit des deux mains cette décision de la FIFA communiquée le mois dernier : "Nous avions entamé des discussions avec les filles, comme on le fait avec les garçons. Nous attendions de savoir quelle serait la dotation de la FIFA tour par tour. Et finalement, ces primes versées directement par la Fédération Internationale aux joueuses elles-mêmes, c'est une très bonne nouvelle pour les joueuses, car les montants sont conséquents et assez inédits. Ils montrent l'intérêt porté au football féminin au plus haut niveau." Hervé Renard, lui, aurait négocié une éventuelle prime de titre à 600 000 euros environ. Avec la FFF cette fois, bien sûr.