Coupe du Monde (F) : Infantino critique "les pays européens du Big 5", la France privée de diffusion ?

Axel Allag, Media365, publié le mardi 02 mai 2023 à 09h29

En raison d'offres jugées "inacceptables" par Gianni Infantino, la FIFA n'a toujours pas trouvé de diffuseurs dans la plupart des grands pays européens, dont la France, pour la prochaine Coupe du monde féminine (20 juillet-20 août). Le président de la FIFA a mis la pression lundi lors d'une table ronde organisée à Genève.

Pour le moment, la Coupe du monde féminine n'a toujours pas trouvé de diffuseurs dans les cinq grands pays européens que sont la France, l'Allemagne, l'Angleterre, l'Espagne et l'Italie. Tandis que le tournoi se rapproche, car il se déroulera pour rappel en Australie et en Nouvelle-Zélande du 20 juillet au 20 août, Gianni Infantino a effectué une mise au point vraisemblablement musclée sur la situation, lundi lors d'une table ronde organisée à Genève. Il a notamment lancé un appel auprès des diffuseurs pour un prix payé "équitable" concernant les droits de ce Mondial 2023. "La Fifa a porté le montant de la dotation à 152 millions de dollars (près de 139 millions d'euros), soit le triple de la somme versée en 2019 et dix fois plus qu'en 2015 (avant que je ne devienne président)", a-t-il d'abord mis en avant dans un message posté sur son compte Instagram.

"Si les offres continuent à ne pas être équitables, nous serons contraints de ne pas diffuser la Coupe du monde féminine dans les pays européens du Big 5"

Puis de lancer un sérieux avertissement. "Pour être très clair, il est de notre obligation morale et légale de ne pas sous-vendre la Coupe du monde féminine. Par conséquent, si les offres continuent à ne pas être équitables, nous serons contraints de ne pas diffuser la Coupe du monde féminine dans les pays européens du Big 5", a expliqué le patron de la FIFA. Précisant que les diffuseurs n'avaient offert qu'entre 1 et 10 millions de dollars pour les droits du tournoi, contre 100 à 200 millions de dollars pour les droits du Mondial masculin, il a vu cela comme une "gifle" envers les grandes joueuses du Mondial féminin mais aussi à l'égard de "toutes les femmes du monde".

Infantino a également évalué que le décalage horaire avec l'Europe ne devait pas être une excuse pour des offres peu élevées. "Cela n'a aucun sens économique car les chiffres d'audience sont là. Peut-être que ce ne sera pas diffusé aux heures de grande écoute en Europe, mais quand même, ce sera à 9 ou 10 heures, soit une heure tout à fait raisonnable", a-t-il mis en avant. L'équipe de France d'Hervé Renard, qui affrontera la Jamaïque (23 juillet), le Brésil (29 juillet) et le Panama (2 août) lors du premier tour disputera ses rencontres à midi, heure française.

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