Thomas Siniecki, Media365 : publié le mercredi 19 juillet 2023 à 13h44
La résonance risque d'être différente entre les deux pays hôtes de la Coupe du Monde. Au-delà des matchs de la Nouvelle-Zélande, qui assureront tout de même une belle recette, ce sont ceux des autres pays qui inquiètent plus.
Si le succès s'annonce important en Australie, avec un match à guichets fermés devant près de 80 000 spectateurs attendus jeudi pour le début de Mondial des Australiennes contre l'Irlande, ce n'est pas aussi évident en Nouvelle-Zélande, où le véritable match d'ouverture de la compétition aura lieu devant la Norvège (à 9h, heure française). "Ce n'est pas trop tard, on a besoin de vous, supplie le président de la FIFA, Gianni Infantino. Venez voir les matchs." La sélectionneuse locale Jitka Klimkova appelle à "réveiller l'amour du pays pour le football" dans une nation traditionnellement fan de rugby. C'est donc l'Australie qui assure la grande majorité des 1 375 000 billets achetés pour l'ensemble des rencontres, déjà un record pour une Coupe du Monde féminine.
Kerr : "Plutôt que d'avoir peur, on a hâte"
En effet, il n'y a eu que 320 000 tickets écoulés pour les matchs en Nouvelle-Zélande, soit 23% du total - l'affrontement face à la Norvège constituera tout de même un record pour un match de football au pays, hommes et femmes confondus, avec au moins 37 000 spectateurs annoncés à l'Eden Park. Et donc 77% pour l'Australie, une bonne nouvelle pour l'équipe de France qui est assurée de disputer toutes ses parties en territoire australien : à Sydney contre la Jamaïque et le Panama, à Brisbane face au Brésil, puis à Adélaïde ou Melbourne pour un éventuel huitième, à Brisbane ou Sydney pour un éventuel quart, à Sydney pour des éventuelles demie et finale (ou à Brisbane pour une éventuelle troisième place).
Ce sera aussi aux Matildas, à domicile, de souffler sur les braises. "Plutôt que d'avoir peur, on a hâte, on sait que tout le monde sera derrière nous", s'enthousiasme ainsi la capitaine Sam Kerr. Même constat chez leur sélectionneur suédois, Tony Gustavsson : "Notre match face à l'équipe de France, devant 50 000 personnes, a été une énorme préparation mentale. Une joueuse a dit que ça lui avait pris un quart d'heure à s'adapter mentalement, mais qu'ensuite, plus que d'être simplement nerveuse, elle se sentait vraiment bien et excitée en vue de jeudi." En fin de semaine dernière, les Australiennes s'étaient imposées 1-0 face aux Bleues pour leur dernier match de préparation.