CM 2023 (F) : Quel bilan tirer de la compétition après la victoire de l'Espagne ?

CM 2023 (F) : Quel bilan tirer de la compétition après la victoire de l'Espagne ?©Panoramic, Media365
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Mathieu Warnier, Media365 : publié le lundi 21 août 2023 à 19h30

L'édition 2023 de la Coupe du Monde féminine s'est conclue ce dimanche par le sacre de l'Espagne face à l'Angleterre. Un tournoi qui a proposé son lot de surprises, de confirmations mais également de déceptions.



Treize ans après, l'Espagne est de nouveau au sommet. Alors que la génération Xavi-Iniesta-Casillas avait porté la « Roja » jusqu'au titre de champion du monde en 2010, ce sont Jennifer Hermoso, Salma Paralluelo, Aitana Bonmati ou encore Alexia Putellas qui ont emmené l'Espagne à son premier titre de championne du monde. Un sacre qui est venu confirmer le retour aux affaires de l'Europe concernant le football féminin, notamment en Espagne et en Angleterre. Le travail entrepris par la fédération et l'engagement croissant des principaux clubs dans ces deux pays ont permis de faire émerger une génération de joueuses très talentueuses. Un an après le titre européen acquis à domicile, l'Angleterre n'est pas parvenue à faire le doublé mais a confirmé qu'il faudra compter sur elle à l'avenir. L'Espagne, après avoir traversé une zone de turbulences, a cru en son étoile au point d'en broder une sur leur maillot. Une ascension qui se fait en parallèle de la perte de vitesse de certaines sélections habituées à briller.

L'Australie surprend, les Etats-Unis et le Brésil déchantent

En effet, après avoir remporté les deux dernières éditions, la sélection américaine a perdu de sa superbe. Avec un renouvellement qui se fait attendre et la génération Rapinoe-Morgan qui se rapproche de la fin, les Etats-Unis ne sont plus la terreur qu'ils étaient auparavant. Leur élimination dès les huitièmes de finale contre la Suède après une phase de groupes compliquée pouvait presque être attendue. Et que dire du Brésil, qui n'est pas parvenu à sortir du groupe qu'il partageait avec l'équipe de France. La victoire face au Panama n'effacera pas un souvenir qui restera douloureux pour Marta, qui a mis fin à sa carrière internationale sur cet échec majuscule. Le Japon, impressionnant en début de compétition, est tombé sur une équipe de Suède survoltée en quarts de finale. Organisée conjointement en Australie et en Nouvelle-Zélande, cette Coupe du Monde aura été une réussite pour les Matildas, qui ont ravi leur public en allant chercher la quatrième place. Par contre, les Néo-Zélandaises ont confirmé avoir du pain sur la planche pour rivaliser au plus haut niveau.


Les Bleues auraient pu faire encore mieux

L'équipe de France, quant à elle, n'avait pas rallié l'Australie dans les meilleures conditions. Avec un sélectionneur arrivé à peine quelques semaines après l'échéance et qui n'avait eu que quatre matchs pour mettre en place ses idées, les Bleues ont démarré piano avec un nul contre la Jamaïque avant de lâcher les chevaux contre le Brésil, le Panama puis le Maroc avant de quitter la compétition en quarts de finale contre l'Australie. Malgré tout, Hervé Renard pourra tirer du positif et utiliser ce parcours comme une base de travail en vue de son grand objectif à la tête de l'équipe de France féminine, Paris 2024. Des Bleues qui ont surtout attiré le public malgré des horaires qui n'ont pas permis d'atteindre les scores enregistrés lors de l'édition 2019 organisée en France. Après avoir récupéré au tout dernier moment les droits, France Télévisions et M6 ont vu les audiences grimper match après match pour approcher les six millions de téléspectateurs lors du quart de finale contre l'Australie. La finale, quant à elle, a attiré un peu plus de trois millions de curieux à la mi-journée et sans l'équipe de France. La clé sera désormais de les fidéliser avec les rencontres des Bleues, que les deux groupes partageront jusqu'en 2027.

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