Où en est le football féminin en France ?

Où en est le football féminin en France ?©Panoramic, Media365
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Thomas Siniecki, Media365 : publié le lundi 13 mars 2023 à 19h37

Jean-Michel Aulas, la semaine dernière, a confirmé la professionnalisation imminente du football féminin dans l'Hexagone. Une issue indispensable, au vu des récents événements chez les Bleues mais aussi d'un engouement amateur grandissant.



Il y a toujours plus de pratiquantes de football en France : plus de 220 000 (en englobant les joueuses, mais aussi les éducatrices, les arbitres et les dirigeantes), ce qui représente plus de 10% du total, et 176 682 pour les seules pratiquantes, soit une augmentation de 5% en un an et de 20% en quatre ans. Concernant les 2 232 éducatrices, l'augmentation est de 168% en onze ans, et de +44% pour les arbitres sur la même période. Et puis, au coeur des réclamations globales portées par Wendie Renard (en plus de vouloir changer de sélectionneuse), il y a l'élite et la professionnalisation de la D1 Arkema. Jean-Michel Aulas, président de la commission du football féminin de haut niveau, l'assure : on y va tout droit. "Les joueuses sont intervenues pour dire qu'il manquait un certain nombre de choses. On l'a constaté aussi dans l'audit réalisé."

Aulas "pense pouvoir dire qu'on est proches d'un accord"

Celui-ci fait état notamment de contrats à mi-temps ou tiers-temps, "qui ne sont pas compatibles avec la direction élitiste que nous prenons" : "Le dialogue est en cours, il a bien avancé et les dernières réunions paritaires avec les représentants syndicaux des joueuses et patronaux ont démontré qu'on était tous sur un objectif commun (...) Je pense pouvoir dire qu'on est proche d'un accord. Ce qui m'a frappé lors de ces échanges, c'est d'entendre les joueuses étrangères de D1 Arkema faire des remarques pas toujours positives sur les statuts mis en place dans nos clubs, mais on s'en est servis pour avancer."


Et de confirmer aussi qu'une Ligue Professionnelle doit voir le jour dès la saison prochaine, d'abord sous l'égide de la FFF puis de manière externalisée, comme la Ligue 1 et la Ligue 2 qui sont gérées par la LFP dans le football masculin. A terme, la D1 Arkema pourrait passer de douze à quatorze clubs, mais la priorité a surtout été de réduire la D2 à une poule unique de douze clubs, et non deux poules de douze comme c'est le cas depuis 2016. C'est une future D3 qui reprendra cette structure, avec la possibilité pour les futurs clubs professionnels d'y engager des réserves afin d'aguerrir les jeunes (comme chez les garçons, à partir du National 2).

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