Thomas Siniecki, Media365 : publié le mercredi 18 janvier 2023 à 09h01
Un sérieux litige a opposé Sara Bjork Gunnarsdottir à l'Olympique Lyonnais en 2021, lors de la grossesse de l'Islandaise qui a fini par partir l'an dernier. Un dossier qui fait tache au sein du meilleur club européen.
L'Olympique Lyonnais avait cessé de payer sa joueuse Sara Bjork Gunnarsdottir durant sa grossesse, de mars à septembre 2021 - les deux derniers mois, celui du congé maternité, ne sont pas concernés. L'Islandaise a révélé n'avoir reçu initialement que 27 000 euros sur 109 000, précisant aussi que la FIFA avait contraint l'OL à verser les 82 000 euros manquants en mai 2022. "Je veux m'assurer que personne ne subira plus ce que j'ai subi", assène-t-elle pour The Players' Tribune.
"La FIFA a choisi de poser un cadre, pour la première fois"
Le club rhodanien rétorque en assurant de son bon droit : "Nous avons toujours respecté la loi française, que nous avons parfois trouvé trop contraignante sur ces sujets. Ainsi, nous avons toujours milité pour une protection renforcée des joueuses sur ces points. Nous avons tout mis en œuvre pour accompagner cette maternité." L'OL insiste sur son côté "précurseur en matière de football féminin et d'accompagnement", alors qu'Amel Majri était devenue l'an dernier la première joueuse française à devenir mère au cours de sa carrière.
Les dirigeants expliquent avoir permis à leur joueuse d'aller passer son congé maternité en Islande, tout en subissant le contexte juridique : "Après la naissance de son fils, nous avons tout fait pour favoriser son retour (...) La FIFA a choisi de poser pour la première fois un cadre pour les joueuses étant amenées à vivre une maternité, ce dont nous nous réjouissons. La FIFA nous reproche de ne pas lui avoir proposé un autre travail durant son arrêt maladie puis son congé maternité." Sauf qu'en parallèle, l'OL précise que la loi française l'y interdisait. Le club conclut en affirmant s'être séparé de Sara Bjork Gunnarsdottir pour des raisons "purement sportives".