Les prud'hommes vont s'attaquer au cas de Soyaux

Les prud'hommes vont s'attaquer au cas de Soyaux©Panoramic, Media365
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Thomas Siniecki, Media365 : publié le lundi 30 janvier 2023 à 22h01

Avant-dernier de D1 Arkema, avec trois points de retard sur le dixième et premier non-relégable Guingamp (et un match de moins), Soyaux a la noble habitude de se battre pour le maintien. Mais d'autres coutumes n'y seraient pas aussi réjouissantes...



A Soyaux, la pratique des annexes aux contrats des joueuses semble être monnaie courante. Mais pas forcément à très bon escient, comme le révèle RMC Sport. Cinq anciennes membres de l'effectif ont ainsi attaqué aux prud'hommes le club historique de Corinne Diacre, présent en D1 Arkema depuis 2013 - et champion en 1984. En cause, pêle-mêle : une absence de contrat fédéral, des problèmes d'assurance et/ou de sécurité sociale, l'expulsion d'un logement de fonction sas préavis... Les procédures pourraient débuter à partir de la mi-février pour tenter de démêler ce que Sébastien Joseph, l'ancien entraîneur, nommait déjà il y a un an "une gestion borderline", en janvier 2022 (pour Charente Libre).

Pionnier : "Une aberration, un danger, un cas extrême"

Sébastien Serra, ancien du Paris Saint-Germain, n'est lui pas resté longtemps entraîneur adjoint : "L'encadrement est totalement défaillant. C'est terrible pour ces jeunes femmes. On ne recrute pas quand on n'a pas les moyens logistiques, financiers, moraux et de logement. La structure est désuète. Au bout de deux jours, je me suis rendu compte que ce serait dangereux pour moi d'être associé à ça." L'agent Takhumi Jeannin parlait d'une "façon indigne de traiter les joueuses" : "Plus jamais je ne travaillerai avec eux."


Le maire lui-même admet une "opacité" : "On ne sait plus grand-chose sur ce qu'il se passe au club." L'ancien gardien Laurent Pionnier, secrétaire général de l'UNFP, s'était rendu sur place et son constat n'était pas moins acerbe : "Les jeunes femmes n'étaient pas indemnisées comme elles auraient dû l'être et devaient en plus payer des frais. Ce qui crée des situations graves de précarité et de détresse psychologique. Ce que j'ai eu à traiter dans ce club est une aberration, un danger, un cas extrême qui ne reflète pas le foot féminin."

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