FFF : Maracineanu dénonce

FFF : Maracineanu dénonce©Panoramic, Media365

Thomas Siniecki, Media365 : publié le mercredi 28 septembre 2022 à 12h18

Les remous au sein de la FFF et de ses clubs amateurs, particulièrement dans le football féminin, font réagir Roxana Maracineanu qui était au plus près des dossiers durant près de quatre ans, en tant que ministre des Sports.



Roxana Maracineanu, l'ancienne ministre des Sports, s'est exprimée pour L'Equipe à propos des révélations de scandales sexuels qui frappent la FFF dans le football féminin : "Je me suis rendu compte qu'aucun président, dans tous les sports ou presque, n'était vraiment conscient de la responsabilité qui leur incombe. Quand vous leur dites, ils vous répondent : 'Vous présupposez qu'ils ne sont pas en sécurité.' Eh bien oui, la preuve ! On avait 800 cas de violences sexuelles, et entre 50 et 100 concernaient le football et sa fédération."

"En 2019, ils y sont allés sur la pointe des pieds"

Selon l'ex-championne du monde de natation, il n'y a souvent personne vers qui se tourner au sein des instances et ses différentes strates de dirigeants, du plus haut jusqu'au sein des clubs. Maracineanu en veut aussi sur le travail politique de la Fédération autour de ces violences sexuelles, pas du tout à la hauteur selon elle : "Avec le Mondial 2019 en France, ils pouvaient marquer le coup. Ils y sont allés sur la pointe des pieds." Elle dit également, de manière très claire, que la FFF prenait ce sujet par-dessus la jambe par rapport à d'autres fédérations plus motivées.


Et si le contrôle d'honorabilité des bénévoles a été une première initiée par la Fédération de football, Maracineanu a toujours été partagée car "des cas avaient du mal à émerger, à permettre la libération de la parole et à amorcer de vraies enquêtes". Elle explique enfin avoir rencontré cette année une entraîneure dans le Val-de-Marne qui n'avait jamais été sensibilisée : "Ce n'est pas normal, alors que c'est un sujet qui intéressait cette personne. S'il y avait une vraie politique de libération de la parole, ça serait une grosse partie du sport qui serait sécurisée."

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