Paul Rouget, Media365 : publié le mercredi 30 août 2023 à 17h04
Suspendu par la FIFA après avoir embrassé de force Jennifer Hermoso lors de la finale de la Coupe du monde, Luis Rubiales, le président espagnol, se défend avec une vidéo qui prouverait que son geste n'a pas été mal pris par la joueuse et le groupe des championnes du monde.
Luis Rubiales abat une de ses dernières cartes. Après avoir assuré que le baiser forcé à Jennifer Hermoso, après la victoire contre l'Angleterre en finale de la Coupe du monde féminine, était "consenti", puis dénoncé un "faux féminisme" et les "mensonges" de la joueuse, malgré ses dénégations, tout en continuant de clamer son innocence, le président de la Fédération espagnole aurait, selon les médias ibériques, produit une vidéo pour se défendre devant la FIFA, qui l'a suspendu pour 90 jours et pourrait lui infliger une sanction de 15 ans.
Des joueuses hilares
Dans cette séquence filmée dans le bus des nouvelles championnes du monde après leur sacre, on peut voir Hermoso plaisanter du fameux bisou avec ses coéquipières. "Vous ne l'avez pas vu ? Excité, il est venu et m'a attrapée comme ça", explique-t-elle bouteille de champagne à la main, montrer également sur son téléphone, tout sourire, un montage avec la photo du baiser entre Rubiales et elle, et celle d'Iker Casillas embrassant sa compagne d'alors, la journaliste Sara Carbonero, après la victoire lors de la finale de la Coupe du monde 2010. Et ses coéquipières chantent ensuite "bisou, bisou, bisou", avant d'acclamer leur président lorsqu'il les rejoint dans le bus. "Arrêtez-ça, j'ai honte", rétorque alors celui qu'elles surnomment affectueusement "presi".
Reste à voir à quel point cette séquence, captée dans l'euphorie de la victoire, jouera un rôle dans la prise de décision du comité disciplinaire de la FIFA. Et ce alors que toutes les joueuses de l'équipe ont annoncé qu'elles se mettaient en retrait tant que Rubiales était en poste, et que la Fédération espagnole a fini par demander une démission réclamée par une bonne partie de l'Espagne, où les manifestations en ce sens se sont multipliées.