Paul Rouget, Media365 : publié le mardi 19 septembre 2023 à 22h08
Alors que de nombreuses championnes du monde espagnoles avaient annoncé leur volonté de ne pas à répondre à la convocation de la nouvelle sélectionneuse, cinq grévistes se sont présentées au rassemblement mardi.
Elles n'ont, a priori, pas changé d'avis. Cinq internationales espagnoles, pourtant en grève, se sont tout de même présentées mardi au rassemblement de la Roja, désormais entraînée par Montse Tomé, pour préparer les matchs de Ligue des nations en Suède et face à la Suisse. Mais c'est avant tout pour éviter des sanctions qu'Olga Carmona, auteur de l'unique but face à l'Angleterre en finale de la dernière Coupe du monde, et quatre de ses coéquipières étaient donc bien présentes dans un hôtel situé non loin de l'aéroport de Madrid pour répondre à leur convocation.
Des joueuses qui ont publié un communiqué quatre jours plus tôt, signé par 39 d'entre elles, dont 21 des 23 qui ont remporté le titre mondial le mois dernier à Sydney. Elles y expliquaient que, malgré la démission du président de la Fédération espagnole (RFEF), Luis Rubiales, en raison de son fameux baiser forcé à Jenni Hermoso après la finale, et le renvoi du sélectionneur Jorge Vilda, dont elles ne goûtaient guère les méthodes, la RFEF devait encore entreprendre des changements structurels profonds.
Le gouvernement veut "des changements rapides"
"Si les joueuses ne se présentent pas, le gouvernement doit appliquer la loi. Je suis désolé de le dire ainsi, mais nous devons faire ce que nous avons à faire", avait alors déclaré Victor Francos, président du Conseil supérieur des Sports, à la Cadena Ser. Mais elles ne devraient toutefois pas être contraintes de jouer. "L'exécutif appuie les championnes et veut les voir jouer et gagner. Le gouvernement a intérêt à ce que la sélection puisse disputer ses matchs et qu'il n'arrive pas que la Fédération laisse le pays sans sélection. Nous voulons qu'il y ait des changements rapides et que se restaure la confiance des joueuses", a ensuite réagi Isabel Rodriguez, porte-parole du gouvernement espagnol.
A noter que leurs futures adversaires suédoises ont manifesté leur solidarité avec les joueuses espagnoles, se disant prêtes à boycotter la rencontre de vendredi.