Paul Rouget, Media365 : publié le lundi 02 octobre 2023 à 11h55
Ancien attaquant de l'OM, du Real Madrid et du Barça, l'ex-international espagnol Alfonso Perez a été l'auteur d'une sortie qui fait polémique sur le football féminin.
La polémique enfle. Alors que le premier titre mondial des joueuses de la Roja a été quelque peu éclipsé par le scandale du baiser forcé de Luis Rubiales, désormais ex-président de la Fédération espagnole, à la joueuse Jenni Hermoso, le football féminin en prend encore pour son grade dans une interview accordée à El Mundo par l'ex-international Alfonso Perez (38 sélections, 11 buts). Aujourd'hui âgé de 51 ans, l'ancien attaquant, notamment passé par l'OM, le Real Madrid et le Barça, avoue avoir une opinion "dissidente" sur le sujet. "Il me semble très bien que les femmes aient leur espace et leurs droits, comme elles l'ont depuis de nombreuses années, mais je pense que le football féminin et masculin ne sont pas du tout comparables, car tout dépend des revenus générés et de l'impact médiatique. Et il n'y a pas de comparaison là-dessus", rappelle-t-il d'abord, avant de poursuivre les comparaisons entre le football masculin et féminin.
"Elles ne peuvent pas se plaindre"
"Bien sûr que d'autres athlètes aimeraient sûrement gagner comme les footballeurs de l'équipe nationale mais ne le peuvent pas. Je voudrais être payé comme Cristiano Ronaldo, mais je ne suis pas assez bon. C'est comme ça. Tout le monde doit savoir où est sa place. Elles ne peuvent pas se plaindre. Le football féminin a évolué, mais il faut qu'elles gardent les pieds sur terre et savoir qu'elles ne peuvent en aucun cas être assimilées à un footballeur masculin", lâche-t-il encore. Alfonso s'en était aussi pris à son ancien coéquipier en sélection Pep Guardiola (photo), qu'il accuse presque, comme certaines joueuses, de ne pas être suffisamment patriotes à son goût... "Dans le cas de Guardiola, comme dans d'autres ou celui des filles, je les forcerais à embrasser le drapeau espagnol pour savoir qu'ils défendent bien le maillot de leur pays." Une sortie qui ne devrait pas laisser insensible l'entraîneur catalan de Manchester City, partenaire à 32 reprises d'Alfonso en équipe nationale et à Barcelone.