De la prison avec sursis pour Gaëlle Dumas, condamnée pour harcèlement

Paul Rouget, Media365 : publié le mercredi 01 février 2023 à 19h21

Ancienne joueuse de l'équipe de France féminine, Gaëlle Dumas a été condamnée à quatre mois de prison pour harcèlement, lorsqu'elle était responsable du Pôle espoir féminin de Blagnac.

"Je n'avais aucune intention de les blesser. Au contraire, je voulais les aider." Voilà comment s'est notamment justifiée Gaëlle Dumas devant le tribunal correctionnel de Toulouse, où elle a écopé de quatre mois de prison avec sursis et de 2 500 euros d'amende à verser à la victime pour harcèlement, ainsi que d'une interdiction d'exercer auprès de sportifs mineurs pendant cinq années. Elle devra aussi verser un euro de dommages et intérêts à son ancien employeur, la Ligue d'Occitanie, partie civile dans le dossier. L'ancienne joueuse du TFC et de l'équipe de France (41 sélections, 4 buts), aujourd'hui âgée de 50 ans, était poursuivie par sept anciennes joueuses du Pôle espoir féminin de Blagnac, dont elle avait été nommée responsable en 2020 avant d'être mise à pied en avril 2022 après la révélation de ces accusations de harcèlement.

Six plaignantes sur sept déboutées

Selon les plaignantes, dont six sur sept ont donc été déboutées, Gaëlle Dumas multipliait les moqueries et les humiliations devant le groupe, les traitant notamment de "vipères", de "moches" ou de "grosses". "C'est impossible de faire du sport dans cet état", aurait-elle lâché, ou encore : "On dirait que tu es malade, comment peux-tu te montrer ?" Un comportement "tyrannique" qu'elle a expliqué à la barre, niant formellement tout harcèlement. "Nous avions l'objectif d'alimenter les sélections nationales. Ces footballeuses sont vouées à devenir pros. Je suis exigeante et franche. Je dis les choses comme je les ressens. Je n'avais aucune intention de les blesser. Au contraire, je voulais les aider. J'avais un cahier des charges à respecter. Elle devait performer sportivement et au niveau scolaire. C'est le haut niveau", a ainsi expliqué l'ancienne sélectionneuse de l'équipe de France féminine U18, rapporte La Dépêche. L'enquête avait démarré par l'envoi au conseil départemental d'une lettre anonyme par les parents des jeunes filles, dont six sur sept étaient mineures au moment des faits.

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