Axel Allag, Media365, publié le mercredi 10 mai 2023 à 16h09
Face à l'absence de diffuseur en France, le Mondial féminin de football peut s'appuyer sur la volonté de la ministre des Sports. En effet, Amélie Oudéa-Castéra a engagé des discussions avec la Fifa et les diffuseurs pour s'assurer que la compétition soit diffusée cet été.
A deux mois et demi de l'ouverture du Mondial féminin (20 juillet-20 août), le tournoi n'a toujours pas de diffuseur en France. Pour rappel, la compétition se déroulera en Australie et Nouvelle-Zélande, et aucune chaîne de télé n'a acquis les droits de diffusion en France, comme dans les autres pays européens du "Big 5", faute d'accord financier. "Pour être très clair, il est de notre obligation morale et légale de ne pas sous-vendre la Coupe du monde féminine. Par conséquent, si les offres continuent à ne pas être équitables, nous serons contraints de ne pas diffuser la Coupe du monde féminine dans les pays européens du Big 5", a expliqué le président de la FIFA, Gianni Infantino, faisant planer une menace sur une non-diffusion du tournoi en France.
Oudéa-Castéra confiante pour "une juste mise en valeur de la compétition"
Face à cette situation inquiétante, la ministre des Sports et des JO, Amélie Oudéa-Castéra, "a engagé des discussions avec la FIFA" et a commencé à contacter "chacun des diffuseurs français" afin de "contribuer à rapprocher les vues", comme l'a indiqué ce mercredi le ministère à l'AFP. Par ailleurs, le ministère a affirmé que la Ministre avait "pleinement confiance dans la capacité de l'ensemble des acteurs du dossier en France à trouver, in fine, les voies et moyens d'une juste mise en valeur de la compétition et notamment des matchs de l'équipe de France féminine cet été". Amélie Oudéa-Castéra a également "pris contact avec plusieurs de ses homologues européens pour partager sur la situation en marge du Conseil des ministres des sports de l'Union européenne du 15 mai prochain".
La liste des "événements d'importance majeure" va être revue
Toujours dans la même optique, la ministre des Sports a souligné son "attachement à l'exposition médiatique du sport féminin pour conforter son développement". Au mois de mars, elle avait mis en avant sa volonté de revoir la liste des "événements d'importance majeure" que la loi oblige à diffuser gratuitement, une liste de 21 évènements qui n'a pas changé depuis 2004. Le sujet de la révision de la liste n'est pas nouveau. En janvier 2022, Roxana Maracineanu avait indiqué que cette liste allait être modernisée, et signalé également qu'elle serait transmise à la Commission européenne qui doit la contrôler et la valider. Au mois de mars, alors sondée concernant le calendrier de publication de ce décret, Amélie Oudéa-Castéra avait évoqué l'automne 2023 comme possibilité. Cette nouvelle liste permettra de posséder "à la fois les finales de coupe du Monde de rugby et de foot pas seulement masculines mais féminines qui seront protégées", aux mêmes titres que "la finale de Ligue des Champions et le Tour de France féminin", selon la ministre des Sports.