Emmanuel LANGELLIER, Media365 : publié le samedi 25 février 2023 à 09h53
Après les mises en retrait des Bleues exprimées vendredi par Wendie Renard, Marie-Antoinette Katoto et Kadidiatou Diani, la gestion globale au sein de l'équipe de France est pointée du doigt.
C'est la « guerre » chez les Bleues. Ce qui s'apparente à un putsch est en train de se nouer au sein de l''équipe de France féminine. Dans le viseur : la sélectionneuse des Bleus Corinne Diacre. Wendie Renard, la capitaine, a décidé vendredi de se mettre en retrait de l'équipe de France à travers une annonce choc, et été suivie par Marie-Antoinette Katoto et Kadidiatou Diani. Cela fait de longs mois que la situation est très tendue chez les Bleues et, à quelques encablures du Mondial, après un Tournoi de France remporté sans briller, ces cadres ont décidé de dire stop.
Un manque de gestion globale dans le viseur
Mais pourquoi agissent-elles ainsi maintenant ? Depuis sa prise de fonction en août 2017, Corinne Diacre suscite des crispations. « Je ne peux plus cautionner le système actuel bien loin des exigences requises par le plus haut niveau », a écrit Renard dans son message. Une première tentative de putsch avait déjà eu lieu après la Coupe du Monde 2019 (élimination en quarts contre les Etats-Unis, 1-2). Diacre serait trop « dure », avec un fonctionnement à l'ancienne. Mais après ce raté, le climat reste pesant au sein de l'équipe de France féminine. Les joueuses ne reviennent pas avec le sourire de sélection. Lors du Tournoi de France, un manque de travail sur les nombreux changements tactiques décidés par le staff a été pointé du doigt selon L'Equipe de samedi. Avant le prochain Mondial, les Françaises veulent des repères et en ont été privés. Le « petit » staff de Diacre, qui comporte deux fidèles, ne convient pas et des joueuses expérimentées regrettent le manque de « compétence » ainsi que d'« exigence ». RMC Sport pointe le manque de débriefing vidéo après les matchs.
Les choix de la sélectionneuse comme ne pas faire jouer du tout Clara Matéo lors du Tournoi de France, le retour Kheira Hamraoui ou l'absence d'Aïssatou Tounkara font grincer des crampons. Les Bleues critiquent le manque de gestion globale et veulent plus de considération. Corinne Diacre a toujours été soutenue par Noël Le Graët, mais le président de la FFF est désormais sur la brèche. Les choses bougeront-elles prochainement et Diacre peut-elle être remerciée à cinq mois de la Coupe du Monde ?