Faraj Benlahoucine, Media365 : publié le samedi 26 août 2023 à 22h53
L'affaire du baiser forcé de Luis Rubiales à Jennifer Hermoso a engendré un nouvel épisode ce samedi. Plusieurs membres du staff de l'équipe d'Espagne féminine championne du monde la semaine passée ont démissionné.
Le baiser forcé de Luis Rubiales à Jennifer Hermoso, le soir de la victoire historique de l'Espagne en finale de la Coupe du monde féminine de football contre l'Angleterre dimanche dernier, n'en finit plus de secouer le football ibère. Ce vendredi, le président de la fédération espagnole de football a refusé de démissionner mais au lendemain de cette annonce publique, la FIFA a pris le dossier en main et a sévi. Le patron de la RFEF a été suspendu pour une durée de 90 jours dans un premier temps.
En parallèle, la vox populi demande la tête de Luis Rubiales. Et cela ne faiblit pas malgré la sanction de la FIFA. Des personnalités politiques et du ballon rond ont apporté un soutien public à Jennifer Hermoso. Ses coéquipières de la sélection avec qui elle a décroché le titre de championne du monde ont annoncé boycotter dorénavant la Roja tant que la situation demeure inchangée. Celles-ci ont été imitées ce samedi par le staff qui les a accompagnées en Océanie cet été durant leur campagne victorieuse au Mondial.
"Plusieurs des membres féminins du staff technique ont été obligées de se tenir au premier rang"
Via un communiqué publié ce samedi après-midi, six membres du staff du sélectionneur Jorge Vilda ont démissionné. Cinq personnes travaillant aux côtés des sélections féminines espagnoles de jeunes se sont jointes à ce mouvement de protestation. Outre leur condamnation du baiser, ces onze démissionnaires ont dénoncé des "actes inadmissibles" de Luis Rubiales et le fait de ne pas avoir digéré l'opération communication du coupable. "Le malaise d'avoir dû assister obligatoirement à l'assemblée susmentionnée du 25 août. (...) Un événement particulièrement blessant pour ce staff d'entraîneurs, puisque plusieurs des membres féminins du staff technique ont été obligées de se tenir au premier rang, exposant leur image et essayant de faire comprendre à la société et aux joueurs qu'elles partageaient la thèse du président de la RFEF" peut-on aussi lire dans ce message.
Le sélectionneur Jorge Vilda, déjà dans l'œil du cyclone pour son comportement depuis son intronisation à la tête de l'équipe nationale, risque de se mettre davantage de monde à dos. Il ne fait pas partie des membres du staff qui ont démissionné.