Affaire Hamraoui : Les mots glaçants de Diallo

Affaire Hamraoui : Les mots glaçants de Diallo©Panoramic, Media365

Paul Rouget, Media365 : publié le mardi 20 septembre 2022 à 11h02

Ecrouée vendredi et mise en examen dans l'affaire de l'agression de Kheira Hamraoui, Aminata Diallo aurait nourri "une véritable haine" à l'encontre de son ex-coéquipière au PSG. Et les découvertes des enquêteurs font froid dans le dos...



"Une véritable haine." Un rapport d'enquête de la brigade de répression du banditisme de la police judiciaire de Versailles, consulté par Le Parisien, en dit plus sur les motivations d'Aminata Diallo, l'ex-joueuse du PSG interpellée vendredi dernier à son domicile et placée en garde à vue pour la deuxième fois dans l'affaire de l'agression de son ancienne coéquipière Kheira Hamraoui. A la sortie d'un dîner de cohésion dans un restaurant du bois de Boulogne au soir du 4 novembre 2021, cette dernière avait été sortie de la voiture conduite par Diallo par ses agresseurs dans une rue de Chatou (Yvelines) avant d'être frappé à coups de barre de fer. Après 40 heures de garde à vue, Diallo avait été libérée en novembre dernier, mais les enquêteurs ont placé des micros à son domicile et dans son véhicule. Et les enregistrements, comme le contenu de son téléphone, sont confondants pour la joueuse de 27 ans, aujourd'hui libre après la fin de son contrat avec le club parisien.

"Une lente dérive psychologique"

Des enregistrements et des messages qui prouveraient que c'est bien une rivalité sportive qui est à l'origine de cette affaire. Car Hamraoui devançait Diallo dans la hiérarchie au PSG et aussi chez les Bleues. "Une lente dérive psychologique devenue pour ainsi dire pathologique", apprend-on dans le rapport décrivant l'état d'esprit de la native de Grenoble. "Il a ainsi été prouvé de manière irréfutable qu'Aminata Diallo nourrissait une véritable haine à l'encontre de sa partenaire de club, qu'elle considérait comme un obstacle à sa propre carrière sportive."

Un suspect lié au grand banditisme ?

Soupçonnée de « violences aggravées », « association de malfaiteurs » et d'avoir commandité ces violences, Diallo évoque même un projet violent à l'encontre d'Hamraoui, que serait en mesure d'exécuter l'un de ses proches, surnommé « Jaja ». "Si j'étais mauvaise, jalouse et calculatrice comme elle... Je lui dis : Détruis-la, il la détruit", aurait-elle notamment déclaré. Celle qui voulait obtenir un nouveau contrat avec le PSG, avec un salaire revalorisé de "25 000 ou 30 000 euros brut, pas moins", comme elle l'expliquait à son confident, aurait également effectué des recherches particulièrement troublantes sur Google, comme « casser une rotule » ou « cocktail de médicaments dangereux ». Toujours d'après Le Parisien, un cinquième suspect, non interpellé contrairement aux quatre autres et qui est soupçonné d'être le véritable auteur de l'agression, serait lié au grand banditisme.

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