Axel Allag, Media365, publié le vendredi 29 septembre 2023 à 21h30
L'affaire de l'agression de Kheira Hamraoui n'est pas terminée. Ce vendredi, comme rapporté par L'Equipe, les avocats d'Aminata Diallo ont demandé le retrait de toutes les sonorisations (issues de son apparemment et de sa voiture) du dossier.
Aminata Diallo, suspectée d'être la commanditaire de l'agression de Kheira Hamraoui, le 4 novembre 2021, s'est trouvée au centre des échanges. Ce vendredi matin, du côté de la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Versailles, toutes les parties civiles étaient représentées : du PSG à la FFF en passant par Didier Ollé-Nicolle et César Mavacala, proche d'Aminata Diallo et compagnon de Kadidiatou Diani. D'après L'Equipe, alors que 11 affaires étaient au programme, cela a rapidement dévié vers le cas d'Aminata Diallo, mise en examen et placée sous contrôle judiciaire dans l'affaire de l'agression de son ancienne coéquipière au sein du club de la capitale. Selon les informations du Parisien, l'appartement et le véhicule de Diallo ont été sonorisés durant une durée de 6 mois, en avril 2022.
"Elle n'est même pas restée un jour à l'hôpital"
Concernant l'agression à coups de barre de ferre par deux hommes cagoulés sur Kheira Hamraoui, Aminata Diallo se serait exprimée de la sorte dans une discussion enregistrée par la police et dévoilée par nos confrère du Parisien ce vendredi. "Est-ce qu'elle est morte ? Elle n'a rien eu frère. On s'en bat les couilles. [...] Son agression, qu'est-ce qu'on s'en fout... [...] Elle n'est même pas restée un jour à l'hôpital. On dirait qu'elle a eu je ne sais pas quoi... Elle n'a rien eu frère... Ils l'ont loupée... Cassez bien sa gueule". Selon L'Equipe, les deux avocats d'Aminata Diallo, Me Ruiz et Battikh, ont demandé à la présidente l'annulation de l'ensemble des sonorisations du dossier, évoquant un "détournement de procédure".
Le premier avocat cité, Me Ruiz, s'est exprimé auprès de L'Equipe à la sortie de l'audience. "On considère que les enquêteurs de la Brigade de répression du banditisme dépassent les bornes dans ce dossier, au sens propre, mais aussi au sens juridique depuis beaucoup trop longtemps. Les sonorisations ont été faites, selon nous, dans un cadre tout à fait illégal". Rendez-vous le 24 novembre prochain pour le délibéré.