Euro 2000 : Le parcours des Bleus

Paul Rouget, Media365 : publié le lundi 10 juin 2024 à 21h41

En 2000, 16 ans après son premier sacre, l'équipe de France avait remporté son deuxième Euro, deux ans après le titre du champion du monde.

Une phase de poules mal terminée

Deux ans après la conquête, à domicile, de son premier Mondial, l'équipe de France débarque en pleine confiance à l'Euro 2000, organisé conjointement par la Belgique et les Pays-Bas. Alors qu'Aimé Jacquet n'est plus sélectionneur et a laissé la place à son adjoint Roger Lemerre, les Bleus débutent par une facile victoire face au Danemark (3-0), comme deux ans plus tôt, avec un premier but signé Laurent Blanc. Contre la République tchèque, toujours à Bruges, ils s'imposent plus difficilement (2-1), grâce à un but vainqueur de Youri Djorkaeff. La qualification en poche, ce sont les « coiffeurs » qui clôturent cette première phase sur une défaite face aux Néerlandais à Amsterdam (2-3).

Un quart compliqué contre l'Espagne

Les Tricolores effectuent leur retour à Bruges pour disputer leur quart de finale face à l'Espagne. Un match compliqué et même un cauchemar pour Lilian Thuram, en grande difficulté face au vif Pedro Munitis. Si Zinedine Zidane ouvre le score peu après la demi-heure de jeu d'un maître coup franc (32e), une faute de Thuram sur Munitis dans la surface de réparation permet à Gaikza Mendieta d'égaliser rapidement (38e). Mais juste avant la pause, Djorkaeff, servi par Patrick Vieira, redonne l'avantage aux Bleus (2-1, 43e). Un score qui n'évoluera plus, malgré les nombreuses occasions ibériques et, surtout, ce penalty manqué par Raul dans le temps additionnel.

La polémique face aux Portugais

Passés par le petit trou de la serrure face aux Espagnols, les hommes de Roger Lemerre vont encore plus souffrir dans le dernier carré, contre les Portugais à Bruxelles. Suite à une erreur de jugement de Didier Deschamps, ils concèdent l'ouverture du score à Nuno Gomes, d'une demi-volée à l'extérieur de la surface (19e). Menés à la pause, ils parviennent à revenir à hauteur grâce à Thierry Henry (52e), sur une passe en retrait de Nicolas Anelka. Malgré un récital de « ZZ », ils sont poussés en prolongation et vont enfin prendre l'avantage à la 117e minute, suite à une action polémique. Car Abel Xavier a toujours nié avoir volontairement touché le ballon de la main sur un centre de Sylvain Wiltord. Mais l'arbitre validera bien le penalty, transformé sans trembler par Zidane (2-1, a.p.), qui qualifie les Bleus avec ce but en or.

Un dénouement fou en finale !

Comme en demi-finale, c'est de nouveau grâce à un but en or que l'équipe de France va l'emporter. Et après un scénario encore plus incroyable face à l'Italie. Des Transalpins qui ont longtemps cru au sacre, après l'ouverture du score de Marco Delvecchio à la 55e minute. Roger Lemerre va faire trois changements décisifs, en faisant successivement entrer Wiltord, David Trézeguet et Robert Pirès. Au bout du temps additionnel ou presque (90e+4), c'est d'abord Wiltord, sur une passe de Trézeguet, qui égalise dans un angle fermé. Faisant ainsi, comme le veut l'expression consacrée, refermer le champagne aux Italiens, alors bras dessus, bras dessous devant leur banc avant de jubiler. Mais il n'en sera donc rien, Trezeguet, magnifiquement servi par Pirès, offrant la victoire et le titre aux Bleus sur un nouveau but en or en prolongation (2-1, 103e), d'une lourde frappe sous la barre. Inoubliable...

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