Thomas Siniecki, Media365 : publié le jeudi 15 juin 2023 à 22h55
Après tout, il s'agira bien de deux équipes de onze joueurs face à face et il y aura 0-0 au coup d'envoi. Partant sur ce principe vieux comme le football, le jeune attaquant de Gibraltar désire croquer à pleines dents dans l'opportunité de défier les Bleus.
Pour Tjay De Barr, qui fêtera vendredi sa 31eme sélection contre l'équipe de France, le match de vendredi sera "sur le papier, le plus dur de l'histoire de Gibraltar". L'attaquant de 23 ans, qui évolue à Wycombe en troisième division anglaise, cite aussi l'Allemagne en 2014, quand les tout frais champions du monde avaient battu leur modeste adversaire 4-0 à Nuremberg (en qualifications pour l'Euro 2016). Au retour, la Mannschaft s'était imposée 7-0. "C'est super, on doit juste se préparer afin de donner notre meilleur. On sait ce qu'on est capables de faire, on ne se focalise pas vraiment sur l'adversaire mais sur nous. On doit être à 100% et se regarder dans les yeux, peut-être que nous serons déçus du résultat mais ce qu'il faut, c'est s'améliorer match après match. Tout peut arriver en football, donc j'espère gagner !"
Son coéquipier Dylan Peacock, le milieu de terrain de 21 ans, exprime le même refrain : continuer de faire les mêmes choses, s'assurer de travailler et on ne sait jamais en football... Le sélectionneur Julio Ribas, père de Sebastian qui avait été meilleur buteur de Ligue 2 avec Dijon en 2011, se réjouissait de cette opposition exceptionnelle dès le tirage au sort (pour RMC Sport) : "Il y a des joueurs très bons avec de très bonnes caractéristiques génétiques, physiques et techniques, mais aussi tactiques, qui jouent ensemble depuis plusieurs années. Ce sont des sélections qui jouent depuis 50 ans ou plus à ce niveau." Pour Gibraltar, ça ne fait que neuf ans et l'Allemagne avait donc été un premier gros lot quasiment immédiat. "On est très heureux du chemin parcouru", concluait le coach uruguayen. Gibraltar a perdu ses deux premiers matchs 3-0, contre la Grèce et aux Pays-Bas.