En Russie comme en Angleterre, le genou à terre continue de faire débat

Thomas Siniecki, Media365 : publié le dimanche 13 juin 2021 à 22h51

A Saint-Pétersbourg puis à Londres, l'initiative du genou posé à terre, désormais très répandue avant les coups d'envoi sur les terrains de football - afin de défendre l'égalité entre les êtres humains -, n'a pas fait l'unanimité.

Le genou à terre provoque encore des réactions négatives chez certains, avant les rencontres du Championnat d'Europe. Dimanche, certains supporters anglais ont ainsi hué leurs propres joueurs dans les travées de Wembley, en marge du match d'ouverture de leur sélection contre la Croatie (1-0, première journée du groupe C). Lors des matchs amicaux de préparation, déjà, cette mésaventure était arrivée aux Three Lions. La Fédération avait demandé aux supporters de soutenir les initiatives de ses joueurs, mais tout le monde ne l'a donc pas entendu de cette oreille, même s'il faut bien sûr préciser que les applaudissements ont ensuite été majoritaires afin de couvrir les sifflets. L'UEFA a communiqué dans le même temps, rappelant que l'instance n'avait aucun pouvoir ni désir de sanction dans ce cas de figure.


"L'UEFA adopte une tolérance zéro contre le racisme, n'importe quel joueur qui demande l'égalité entre les êtres humains en posant son genou à terre sera autorisé à le faire. Nous exhortons les spectateurs à montrer du respect en direction des équipes et des joueurs qui le font, mais l'UEFA ne prendra pas d'action disciplinaire contre une Fédération après une réaction de ses fans à cette initiative. Nous n'en avons pas le pouvoir légal, et ça punirait une Fédération dont les joueurs se prononcent contre le racisme." La veille au soir, avant le coup d'envoi de Russie - Belgique à Saint-Pétersbourg (0-3, première journée du groupe B), les joueurs belges avaient aussi été massivement sifflés par les spectateurs locaux, après avoir également posé leurs genoux au sol.

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